PVA & Shame ★ Le Bataclan

Quel plaisir de voir PVA pour la première fois en France en première partie de nos chouchous de la scène anglaise, Shame. Une double affiche jeune, puissante et complémentaire dans un Bataclan en plein forme !

Après des balances capricieuses, la foule rentre 30 minutes avant le démarrage de PVA. Un trio, une batterie en plein centre accompagné de chaque côté par des claviers et une voix planante et chaleureuse. Une petite demie-heure en leur compagnie nous permet de mettre nos oreilles sur de nouveaux titres. Enfin, serait-on tenté de dire puisqu’on patiente depuis leur découverte en 2019 avec le single Divine Intervention.

Cette même faculté à jongler entre un kick de batterie très rock et des beats électro bien sales, PVA nous intrigue et nous secoue encore et encore et on attend l’annonce du premier album pour confirmer tout le bien que l’on pense d’eux. On peut déjà dire qu’ils sont adorables et très accueillants puisqu’on a pu leur parler dans leur loge juste après leur show et l’interview arrive très vite.

Notre dernière rencontre avec Shame datait du Levitation France où ils avaient délivré le meilleur set du week-end. Après avoir passé quelques mois à tourner les morceaux de leur deuxième disque Drunk Tank Pink sorti en janvier 2021, les voici déjà impatients de nous faire écouter des titres du prochain disque pas même annoncé !

Jamais radins, ce sont 7 morceaux qui seront dévoilés au sein de cette soirée. Intenses, à tiroirs et surprenants, ce troisième disque a l’air d’être aussi retors que le précédent. Pourtant capables de dérouler des tubes à l’anglaise de 3 minutes en pilote automatique, il est incroyable de voir comment Shame aime se tester. On notera une orgie de percussions par moments, des harmonies vocales encore plus étonnantes et des solos de guitares très psychés qu’on ne pensait pas non plus croiser chez eux.

Avec un set si inattendu, on se prend parfois à observer quelques trous d’airs. La faute à des morceaux inconnus ou parfois à un trop plein de puissance virant au brouhaha. Un concert qui aurait presque le défaut de sa principale qualité : la générosité. Tous les membres sont comme d’hab impeccables avec le batteur en fond et en place impressionnant de puissance et de justesse dans ses frappes. Et ses quatres comparses en ligne et au front pour servir une fosse beaucoup trop chaude et avide de pogos et de slams. Cela laissera à Charlie Steen une belle place pour remplir son rôle d’harangueur et d’amuseur, tout en sautant deux fois dans la foule. On saluera aussi la classe de Sean Coyle-Smith, délivrant les meilleurs riffs et s’émancipant au micro de plus en plus.

 

Avec autant de nouveautés, on a tout de même droit à l’impitoyable Snow Day de circonstance au vu de la météo du jour et à l’impeccable Station Wagon. Dommage qu’on n’ait pas eu de rappel pour continuer un peu plus cette démonstration de puissance et de bravoure qui caractérise les concerts du groupe et qui ne finissent jamais de nous lasser, ni de nous mettre sur le cul. Le tout dans leur vingt-sixième année…

Notre interview avec Shame réalisée en septembre dernier et la chronique de Drunk Tank Pink vous attendent en cliquant sur les mots respectifs si vous avez encore besoin de vous convaincre du talent et de l’incroyable précocité de ces jeunes tarés. Aussi, notre podcast Circa 2010 revenant sur leurs débuts et leur carrière à date.

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Entre un PVA prêt à faire danser l’Europe et Shame bientôt de retour avec un troisième disque qui n’attend qu’une officialisation, cette date était à ne pas manquer. Pour ceux qui ne les ont pas encore vu ou qui en veulent toujours plus, Shame sera de retour en France pour le Pointu Festival dès le mois de juillet.