The Horrors ★ Le Trabendo

Trois ans après la Gaïté Lyrique, The Horrors remet le cap au Trabendo. Signe que Luminous n’a hélas peut-être trouvé son public, malgré une réussite certaine avec un penchant pour les longs morceaux et les tentatives retro.
Cette baisse de jauge n’entame absolument pas l’envie du groupe qui nous rentre dedans avec « Hologram » avec un Faris Badwan remonté et prêt à faire nez à nez avec le premier rang en empoignant son micro. Sur son 31, il a la full panoplie emo avec les mitaines en cuir, le manteau qui va avec, le t-shirt manches longues à paillettes transparent et le maquillage prononcé. Rarement mis à défaut sur scène, il est ce soir particulièrement agressif dans son jeu de scène avec le pied sur une des lumières accolées à la fosse. Rien à redire sur ses collègues, à part que les lignes de basses et claviers avaient tendance à faire vibrer la salle plus que de raison.

C’est un peu court, jeunes hommes

Frontal dans son approche, le groupe l’est aussi dans sa setlist en balançant « Machine » et « Sea Within A Sea » dans les 5 premiers titres. Les deux versions rendant totalement honneur à leur place de choix dans la disco du groupe. S’enchaîne un jeu de jongle entre Primary Colours, Skying et V. Luminous revient avec l’excellente « In and Out Of Sight » et c’est ensuite le dernier album qui compose la moitié du set avec « Weighed Down » et « Press Enter To Exit« . On se serait bien passé de « Ghost » sur le début du rappel. « Moving Further Away » n’aurait pas démérité et semble évincé de son statut de finisher au profit de « Something To Remember Me By » à la même place que sur le dernier album.

Déjà court lors de leur dernier passage dans la capitale, The Horrors n’arrive toujours pas à dépasser l’heure de concert en ne jouant que 12 titres avec cinq albums au compteur. Avec une semaine riche avec Queens of the Stone Age, Father John Misty et The War On Drugs, tous dépassant les deux heures de show, on était en droit d’en réclamer plus. Si le plan est le même que la fois dernière, on risque de revoir passer Faris et ses potes une nouvelle fois sur Paris avant une tournée de festivals cet été.

Remerciements à Yalta et Florian.