Thee Oh Sees ✖︎ A Weird Exits

C’est toujours la même chose avec Thee Oh Sees. Chaque année, un album. Deux cette année, si on ajoute le live a San Francisco sorti il y a quelques semaines. Une hyper productivité, un groupe en perpétuelle réinvention (avec deux batteurs depuis un peu plus d’un an), et constamment sur les routes. Si le groupe s’est stabilisé depuis quelques albums dans un style garage psyché énergique et laissant souvent peu de place au répit,  ce douzième album depuis 2007 (!!!) sous le noms Thee Oh Sees, est donc l’occasion de passer une nouvelle quarantaine de minutes en compagnie des Californiens les plus en vogue du moment.

 

Thee_Oh_Sees_-_A_Weird_Exits_600_600A Weird Exits, n’est, disons le dès à présent, pas le disque qui révolutionnera le genre. Quarante minutes qui oscillent entre énergie libre et compos plus acides et planantes. Comme d’habitude. Les riffs de John Dwyer sont toujours aussi diaboliques et tortueux. Pas de doute, depuis le temps qu’il manie le manche, on ne peut que lui faire confiance. Niveau voix, on alterne entre le rauque assez virile « Ticklish Warrior » et le plus aiguë « Plastic Plant ». Niveau rythmique, la section basse/batterie donne plus d’épaisseur par rapport aux compos d’il y a quelques années, ce qui se confirme en concert, où le groupe est absolument dément et vaut le coup d’oeil au moins une fois. Il y a d’ailleurs fort à parier qu’un morceau comme « Gelatinous Cube » est appelé à devenir un des nouveaux hymne du groupe sur scène d’ici peu. Energie brute et riff percutant, tout ce qu’on aime chez eux.

 

 

L’album se termine par deux chansons plus low tempo, « Crawl Out From The Fall Out », longue plage mélancolique (surement la descente des acides gobés précédemment) de quasi huit minutes. Puis « The Axis » relargue les dernières molécules psycho actives, toujours en mode Low Tempo, avec un solo saturé et déchiré du meilleur effet. Fin d’exercice exemplaire.

 

 

Alors oui, comme dit précédemment Thee Oh Sees ne bouscule en rien, avec A Weird Exits, les conventions de leur style et du son qui les caractérise depuis plusieurs années maintenant, mais cet énième album de la formation Californienne, sorti ce jour même nous file notre shoot acide/garage/psyché annuel et nous fera patienter (en boucle) jusqu’à mi Septembre, le 14 précisément, et leur passage prévu à La Cigale.

 

SXSW 2016
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