FIDLAR★ LE TRABENDO

Fidlar ne rechigne jamais par un passage en France. Vu au Pointu Festival et au Lollapalooza l’an passé, ils venaient défendre leur troisième disque, Almost Free, 6 mois après sa sortie.

Bad Nerves ouvre le bal à l’heure. Ce groupe de Londres, passé faire le plein de vinyles à la boutique Born Bad Records dans la journée, ne perd pas de temps non plus avec ses instruments et donne tout ce qu’il peut pour choper la fosse à la gorge. Problème évident, le chanteur ne suit pas vraiment vocalement avec le reste de la bande et leurs efforts sont vite réduits à néant. Avec des morceaux passe-partout, on prend le chemin du bar avant le plat de résistance. Sans rancune les gars.

Un grand drapeau avec les lettres Fidlar écrit en lettres rouges sur le côté de la scène, on a aperçu les membres du groupe boire des coups sur la terrasse et régler les derniers détails de leur set. 21 heures sonnent et le premier extrait de leur dernier album retentit : « Alcohol » ! Si pour nous Fidlar, c’est un immanquable premier album que l’on a rincé jusqu’à la corde, il ne fait pas de doutes que le public venu en masse adore également les nouvelles. Refrains scandés par la foule, pogos dantesques, bières volantes : en trois minutes la sueur coule à flots. Débarque alors « Stoked« , synonyme de cervicales en kit chez votre serviteur. S’ensuit une alternance égalitaire entre chaque disque avec une ferveur présente, même si le groupe ne s’amuse pas à jouer que les plus rapides. Aussi, on ne se souvenait pas que Elvis Kuehn à la guitare chantait autant en lead.

« By Myself » gagne à l’applaudimètre avec une chanson presque chantée dans son intégralité par l’assemblée. Ce qui fera dire à Zac Carper que la France est définitivement meilleure que l’Angleterre. Le tout sur des très aigues « merci » couinés par le bassiste et avec le chanteur portant un maillot du PSG édition Notre Dame avec 420 comme numéro. « Why Generation« , « Bad Habits« , « 40oz on Repeat » ou « Drones » ont continué d’achever les troupes en place. Au passage, le moment à la Frank Carter du concert laissera la place aux femmes dans le pit en encourageant même à frapper le moindre mec dans les parties en cas de non respect. Au plus le set avance, au plus le nombre de titres du premier album se fait rare. Notamment, un que tout le monde attend. Il viendra en rappel et les dernières forces sont jetés sur un hystérique « Cheap Beer« . Au total, Too aura 7 titres, soit quasiment la moitié des morceaux de la soirée.

Vite mais bien.

16 titres, 1h03, un titre en rappel et c’est fini. L’avantage du punk-rock est son énergie, son défaut est sa rapidité. Comme les shows de Slaves ou Metz, leurs confrères californiens ne s’éternisent pas. On passe 5 minutes à se dire que « putain, ilzontpasjoué COCAÏNE !!! » avant de se remémorer du joli bordel que c’était. Nous n’attendions pas un public si chaud et calé et autant dire que le Trabendo a encore prouvé son statut de salle de choix pour les concerts agités.