Japandroids ✖︎ Near to the Wild Heart of Life

Le duo Canadien Japandroids était une des sensations de 2012 avec leur Celebration Rock. Ils sont de retour en 2017 pour leur second LP, le plus dur, celui où il faut confirmer.

Wild ?

Sauvage, l’est-il vraiment ce second album du duo de bucherons ? Oui et non. Oui, parce que Japandroids a la recette pour claquer des morceaux pleins d’énergie. Des morceaux où les 4 minutes (et les brouettes) filent à 100 à l’heure. Le titre éponyme, « True Love and A free Life of free will » ou encore « No Known Drink or Drug » envoient le pâté c’est sûr. Mais le groupe applique parfaitement sa recette qui fait mouche sans sortir de sa zone de confort. Et c’est un des reproches que je leur ferai. Oui, ils savent manier un tempo assez élevé, des breaks efficaces et bienvenus. Mais quand on nous ressort toujours la même recette, en changeant uniquement l’ordre des ingrédients on se lasse vite.

C’est la limite du duo dans l’originalité. Les morceaux de cet album pourraient sortir de leur premier LP Celebration Rock, on ne verrait pas la différence. Il n’y a pas eu d’évolution dans leur son malgré quasiment 5 années entre les deux albums.

Occupation de l’espace sonore

Difficile de qualifier autrement ce reproche que je fais au groupe. Oui, c’est un duo batterie/guitare. Mais il y a comme un vide dans l’espace sonore. Il manque quelque chose, pas nécessairement une basse quand on sait son inutilité (répété suffisamment par le duo landais The Inspector Cluzo). Il me semble qu’il y a trop d’arrêt de la guitare (ou qu’elle passe trop en second plan par rapport à la batterie) pendant les phases de chants ce qui fait perdre son intérêt au titre. Et le batteur est un bon cogneur mais il manque un petit truc (ne me demandez pas quoi) pour que seul il nous envoûte. Soit le groupe devrait aborder ses lives avec des musiciens supplémentaires et modifier ses enregistrements en ajoutant une deuxième guitare pour occuper cet espace sonore. Le vide n’est pas appréciable quand il n’a aucun sens et qu’il reflète juste un manque.