ARCHIVE ★ L’AÉRONEF

On s’était dit rendez-vous dans 2 ans, même jour, même heure, même salle. Ce sera quand Archive aura 25 ans, sur les marches de la salle du grand Nord . Et pour le coup, le groupe aura honoré la France d’une grosse tournée française, ce qui n’est pas pour me déplaire tant l’hexagone semble parfois être le parent pauvre de ce type d’initiatives. Mais en plus, une tournée à guichets fermés et ça, ça fait doublement plaisir.

Plus c’est long plus c’est bon !

Les anglais d’Archive réinvestissent donc l’Aéronef une seconde fois en deux ans (notre live report de 2017 est ici). Et quand on voit la file à l’extérieur, on comprend bien que non, les gens n’ont pas eu le temps de se lasser et ont bien répondu présents. Il est déjà compliqué de circuler dans les allées et balcons de la salle pour accéder aux crash barrières. De plus, c’est un groupe presque au complet qui est présent, au plus fort, le groupe comptera pas moins de 8 membres sur scène donc Maria Q, venue assurer ses parties vocales et apporter une touche différente à ce groupe, finalement, très masculin. Ils ouvrent les hostilités à 20h40 précises, pas le temps de niaiser car je savais le groupe lancé sur une setlist assez imposante. Plus de 2h de concert nous attendaient !

Archive-aeronef-Lille

Un public en phase

Alors, certes, on pourra reprocher au groupe une communication finalement assez limitée mais de petits mots sont placés ci et là, quelques remerciements bienvenus. Et pour ceux/celles qui regrettent cela, il existe des spectacles que l’on appelle théâtre ou encore spectacle comique si les échanges vous manquent. Car de leur côté, les membres du groupe ne s’économisent pas, on se plait toujours à voir Darius Keller battre les mesures d’un bras décidé et vif pendant que David Penney et Pollard Berrier assurent les premiers rôles. Archive régale même, malgré une setlist qui compte pas moins de 18 titres, il étire ses titres, il étend les outros jusqu’à plus soif, il repousse ses titres parfois trip hop aux limites de l’électro pour un public ravi et clairement conquis. Soyons francs, je n’avais pas vu un public si impliqué, si enthousiaste depuis bien longtemps.

Ce n’est pas un mec qui hoche la tête devant moi c’est une salle. Ce n’est pas une fan vêtue du t-shirt de la tournée qui lève le bras, c’est une salle, ce n’est pas un mec qui tape la mesure du pied, c’est encore une fois la salle. Lille, tu me surprends. En bien et ça fait plaisir. Il faut dire que le groupe n’est pas sans tube, « Fuck U », « Bullets », « Controlling Crowds » ou encore « Kings Of Speed » sont et restent des titres d’une véritable efficacité pour remuer les amateurs d’Archive. Maria Q apporte aussi quelque chose d’indéniable et la voir reprendre les titres « You Make Me Feel » ou encore « Remains Of Nothing » ne peut qu’être bien accueilli. Même quand elle se joint à Pollard et David pour reprendre le refrain de « Bullets » et ainsi créer un ensemble de trois voix appuyé par des intrus déchaînés et qui ne craignent pas de s’étaler (coucou les 10 minutes continues de « Controling Crowds » tenant de la transe musicale).

Archive-aeronef-Lille

Le groupe se paiera même un final ébouriffant (coucou les vieux) avec « Again » et ses 16 minutes. Yep ! Le groupe aura fait un concert de 2h continu pour s’offrir un rappel de 20 minutes. Pas besoin d’une pilule bleue pour bander ici, les « vieux » font le taff et prouvent que l’on peut tourner à guichets fermés en France tout en claquant des sets monstrueux. Bien vu et merci à eux pour cette tournée dantesque.

MERCI
Un grand merci aux amies de [Pias] France, toujours adorables et au top pour nous aider à assurer les reports dans les meilleures conditions.