GRANDADDY ★ L’AÉRONEF

En ce jour béni, Jason et ses potes ont fait un ultime crochet à  l’Aéronef  avant de regagner les States.  Environ 900 à les attendre une Vivat à la main, nous avions hâte de retrouver une vieille connaissance.

Retrouvailles…

L’écran s’illumine  et déroule des images en noir & blanc ambiance John Ford  sous l’impulsion de l’instrumental « Under the Western Freeway ». Placides, Jason et sa bande entrent en scène.  Soulagés et circonspects, nous applaudissons mollement. “Fuck ! I missed you, asshole“ pensons-nous. Ils nous embarquent avec « Hewlett’s Daughter », puis « Laughing Stock ». Tout cela avec beaucoup de retenue de part et d’autre. Guitares saturées et gazouillis de claviers à la rescousse, Jason, en mode diesel, John Deere continue de se chauffer  sur le premier titre « Way We Won’t » de leur nouvel album « Last Place ». En chef de bande, Jason en profite quand même pour bredouiller sa gratitude devant un public un peu béat.

Faut dire, après tant d’années sans se voir, ça se regarde de coin, ça dodeline timidement. « Evermore », le morceau le plus rageur du nouvel album, « Levitz » et « A.M. 180 » continuent lentement de réchauffer l’atmosphère. C’est alors que la magie des retrouvailles opère enfin quand Grandaddy lance « Now It’s On ». Instant frissons. Un type dans le public scande « Profite ! Profite de la vie »  Décollage, n’accrochez pas vos ceintures !

…Tout en retenue.

Alors Kevin Garcia, de sa voix lourde, lâche “Are you ready?“. Grandaddy coupe alors les moteurs sur l’emblématique “He’s Simple, He’s Dumb, He’s the Pilot“ de l’album The Sophtware Slump. Nous flottons alors à l’unisson savourant cet enchainement face à un groupe encore un peu transi.

Hélas, nous entendons déjà au loin, les parents s’écrier : « On doit y aller, demain on bosse ».  Mince. Grandaddy, déjà sur le départ, revient avec un très bon « The Boat is in the Barn » et un rapide « Summer Here Kids ». Puis ils grimpent dans la bagnole. Nous, comme de tristes cons, les regardons partir. Nous espérons qu’ils restent malgré tout pour un ultime apéro-barbecue. Mais on le sait tous. Ça n’arrive jamais.

Un grand merci à Myriam pour l’accréditation !