Smith Westerns – Dye it Blonde

Il est toujours amusant de ne pas reconnaître un groupe en écoutant son nouvel album. C’est totalement le cas avec ce deuxième album des Smith Westerns. Tellement qu’on a replongé la tête première dans le disque dur pour avoir confirmation que le premier était un petit machin lo-fi indie rock, comme dans les souvenirs. Les américains sortent l’artillerie lourde et ce dès le premier titre. Weekend est à ce jour -le 26 janvier hein…- la meilleure chanson de l’année et de loin. Exit les gosses timides, le son crados, hirsutes et complexés, ici le rock est sexy, ça brille, la voix de petite frappe évoque Bobby Gillespie, les lick de guitares à la T-Rex pleurent dans tous les sens et quand la chanson n’est pas un single en puissance (Still new, Fallen in love), c’est une mini symphonie (le fantastique All die young, Dye the world). On pense ou repense à pas mal de choses sympatoches comme les Thrills en moins cliché (End of the night), Empire of the sun en moins pédé et surtout au deuxième album de Sleepy Jackson (Imagine pt. 3) pour le côté baroque du machin. Dye it blonde, c’est simplement 10 chansons pop adolescentes, courte, très (peut être trop d’ailleurs s’il faut trouver une limite à ce disque) homogènes, entrainantes, jamais grasses, toujours sexy, mariant à la fois le glam et la country (Only one) et avec des idées à foison (Dance away et ses variations rythmiques, le refrain de Still new) le tout laissant à la fin l’auditeur dans la doute : disque joyeux à la mélancolie sourde ou l’inverse ?

Ce renouveau de la scène indé américaine est décidemment fantastique, après le Fresh & Onlys, voici la confirmation de Smith Westerns, on attend maintenant The Pains of Being Pure at Heart. L’année commence bien.