Leila – U & I

Cela s’appelle la nostalgie il paraît ; le fait que Môssieur Tricky annonce un nouvel album en ce début 2013, et hop je me remets à écouter tout un tas d’albums étiquetés Trip hop dans la foulée. Ouais, la nostalgie, on se remémore des albums et des titres qu’on avait presque oubliés et des artistes dont on n’avait plus forcément suivi l’activité de près. C’est comme ça que je me suis rendu compte que j’étais complètement passé à côté de ce U&I de Leila, sorti l’année dernière et qui aurait pu figurer juste à côté de Breton dans mon top 2012.
Quand on parle de Leila, deux faits reviennent invariablement : elle fût claviériste pour Björk (même si ça remonte) et elle n’est autre que la soeur de Roya Arab, voix incontournable du Londinium d’Archive (et qui a bien sûr aussi donné de la voix avec sa sista). Cela permet effectivement de planter un décor autour d’un nom et une fois n’est pas coutume de situer l’univers musical de l’anglo-iranienne : une electronica expérimentale qui en quelques albums a positionné la demoiselle parmi les noms les plus influents de l’underground électronique.
Une fois de plus avec U&I, Leila se fout pas mal des conventions du petit monde fermé de l’électro et pour ce (plus trop) nouvel album en collaboration avec Mt Sims, on retrouve une bonne moitié de titres chantés par le DJ américain et quelques instrumentaux dans une tendance bien plus dark side of the force qu’auparavant. Et une fois de plus, on se dit que Leila sait vraiment y faire et elle nous balance entre titres que l’on pourrait qualifier de RQTN sous ecsta (eight,boudica) ou tout simplement de Gorillaz avec des couilles ( l’impeccable enchainement activate i, all of this, welcome to your life en début d’album).
La balade dans la forêt virtuelle de Leila relèverait presque à chaque album du Chaperon rouge consentant à se faire bouffer tout cru mais on ne resistera pas une fois de plus à jouer à se faire peur.
Et dire qu’on peut passer à côté de plaisirs comme celui là sans s’en rendre compte. Avis à ceux qui se trippotent la nouille sur du Kavinsky et autres Daft Punkeries