36 Crazyfists – A Snow Capped Romance

Comme bon nombre d’entre vous je présume, je viens de découvrir 36 Crazyfists avec leur tout dernier opus : ‘A Snow Capped Romance‘. Pour être totalement franche, je n’avais jamais entendu parler de ce groupe, je n’ai même carrément pas le souvenir d’avoir vu leur nom écrit quelque part… C’est donc par pur professionnalisme et toujours dans la quête de la vérité suprême qui nous anime tous à Visual-Music (*régie : ‘quelqu’un à pensé à lui donner ses supos à la Julie ce soir ?‘*) que je suis partie à la pêche aux infos sur 36 Crazyfists… Nan, en fait je voulais juste vérifier s’il s’agissait bel et bien d’un vrai groupe et non pas d’un énième boys band à qui on a appris à jouer de la guitare en 2 jours…

Pour ceux qui (comme moi) découvrent donc ce quatuor grâce à leur dernier album (oui oui, je vais en parler…), vous serez probablement intéressés de savoir qu’ils sont quatre (*régie : ‘et meeeerde, elle recommence…‘*), qu’ils nous viennent tout droit de l’Alaska (véridique) et qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai puisqu’ils ont sorti en 2002 un premier album (‘Bitterness The Star‘) dont je ne saurais vous parler davantage puisque je les découvre avec ce ‘Snow capped romance‘… mais suivez un peu, bordel !

Parler d’un album d’un groupe dont on ne connaît quasiment rien n’est pas un exercice facile, et je dirais même que… (*régie : ‘ta gueule Julie, parle-leur de l’album !’*) euh… d’accord.

Ça fait trois jours que je m’écoute cet album en boucle (oui, je l’ai eu *hem* un peu en ‘advance’ héhéhé), et bien que je commence tout juste à connaître l’emo-(ce-que-vous-voulez-derrière-pour-moi-c’est-pareil), 36 Crazyfists est un très bon début pour présenter le genre à un(e) novice.

D’après leur biographie officielle, le premier album du groupe (que je n’ai pas écouté) était, sur un point lyrique en tout cas, très sombre : les chansons traitaient toutes de thèmes sérieux voire dérangeant comme le suicide, la drogue, la chute du cour du poireau en Malaisie, etc… Mais il leur a fallu se rendre à l’évidence : le segment des maniaco-dépressifs n’est pas un marché très porteur en ce qui concerne les ventes de CDs, et le groupe a donc essayé de mettre un peu de joie et d’amour dans ce nouvel enregistrement, et ce changement est par ailleurs implicite dans son titre (‘Romance‘).

Les chansons, sans (trop) se ressembler pour autant, ont quelque chose en commun, ce qui doit venir de l’ambiance créée par la guitare de Steve Holt, tour à tour mélodique, astrale, rock, voire métal par moments (c’est ce qui caractérise l’emocore, si j’ai bien compris).

On regrettera peut-être que la basse de Mick Whitney (enfin pas toute seule hein, il la tient…) ne se contente presque que de suivre la guitare, mais il existe des exceptions, comme la très inégale ‘Destroy the map‘ (inégale au niveau de l’instru, mais cela ne l’empêche pas d’être l’un des meilleurs titres de cet album).

Pour tout vous avouer, l’écoute de cette romance couverte de neige (ok ok, elle était facile celle-là) m’a transportée dans un autre monde grâce notamment à l’interlude ‘Song for the fisherman‘ et à ‘Skin and atmosphere‘, me ramenant de temps en temps sur Terre par la puissance de la guitare et de la batterie conjuguée aux cris forcés de Brock Lindow (peut-être un peu trop parfois, ce qui m’a légèrement fait penser à Wunjo) dans les morceaux les plus hard, tels ‘With nothing underneath‘, ‘Kenai‘, mais surtout mes deux préférées de cet album : ‘The heart and the shape‘ et ‘Bloodwork‘… les harmoniques en sonnent encore dans ma tête. Enfin si je devais choisir titre parmi les onze qui composent cet excellent ‘A Snow Capped Romance‘ (et c’est peut-être le seul reproche que je lui ferais : il est relativement court), je retiendrais sûrement ‘Waterhaul‘, qui reprend tous les aspects musicaux abordés dans tout l’album par ces quatre gaillards venus du froid, et vous envoie donc définitivement sur la Lune…

Je le dis et le répète, ce dernier CD des 36 Crazyfists est une petite perle emocore, alternant violence et envolées mélodiques avec brio, ce qui n’est pas sans rappeler un certain Alien Ant Farm ou même Glassjaw… par moments.