The Sound Of Animals Fighting – Lover, The Lord Has Left Us…

Collectif aussi mystérieux qu’atypique regroupant la crème de la scène indé U.S., The Sound Of Animals Fighting a frappé très fort avec son premier album ‘Tiger And The Duke‘, petit bijou expérimental à la croisée des genres, mélange subtile de rock progressif, punk et autres bizarreries sonores. Un cocktail détonnant qui en avait alors ravi plus d’un et qui a donné l’envie à ces hommes masqués de collaborer de nouveau ensemble. Le résultat ‘Lover, The Lord Has Left Us…‘, un album dont on dit qu’il est ‘psychédélique, expérimental et progressif’. Mais qu’en est-il exactement ?

Autant le dire tout de suite, voilà un album qui sera loin de faire l’unanimité. La raison principale, le parti pris par les Animaux de ralentir le tempo de leurs compositions qui leur donne de facto un caractère plus ambiant. Ici, le calme et la séreinité sont de mises comme en témoignent This Heat, Stockhausen, Es Ist Ihr Gehirn, Das Ich Suche qui lorgne du côté de Björk ou le magnifique Skullflower emmené par le talentueux Anthony Green (Circa Survive) dont une partie du chant en sanskrit peut paraître dissonant ou décalé mais qui fait incontestablement le charme de ce titre.

Oubliez donc la folie des guitares endiablées qui avait fait le charme de Tiger. On ne les retrouve d’ailleurs que sur ‘Horses In The Sky‘ sans doute le titre le plus hétéroclyte de l’album. Un mélange de jungle, de drum’n’bass, de rock prog’ et de synthés façon console 8bit. On l’aura compris, c’est l’expérimentation et le mélange des genres qui priment avant tout chose. Le hip/hopeux My Horse Must Lose, les titres accapela Unaria et Unaria Encora et Prayers On Fire que l’on imagine chanté par une jolie fille sous acide dans une production bollywoodienne ne viennent que le confirmer.

Si ‘Lover, The Lord Has Left Us…‘ peut en décevoir plus d’un au premier abord, il faut tout de même reconnaître que TSOAF nous a pondu là un album original, sans concession et dont le seul but est de repousser les frontières musicales mais seuls ceux qui y prêteront une oreille plus qu’ attentionnée pourront s’en rendre compte.