No Use For A Name – The Feel Good Record of the Year

The Feel Good Record Of The Year, soit le grand et très attendu retour des légendaires No Use For a Name, débarque moins de trois ans après l’aussitôt oublié Keep Them Confused.
Les extraits disponibles via le meilleur des mondes (tu as reconnu Myspace) étaient très encourageants, mais on s’est déjà faits avoir trop de fois par la bonne chanson qui introduit l’album, avec une suite dénuée d’intérêt. On attendait donc l’oeuvre intégrale avant de se prononcer.

Soyons sérieux et ne partons pas si négatifs vu que cela commence bien, même très bien avec ‘Biggest Lie‘. Les accords sont puissants, ça va à 200 à l’heure, c’est du vrai No Use avec un son très moderne, du pur bonheur. La voix est dans la continuité des derniers enregistrements de la bande, beaucoup plus travaillée que par le passé, il faut vraiment leur en vouloir pour faire un reproche !
La suite est d’ailleurs sur la même lancée, ‘I Want To Be Wrong‘ plait grâce à son refrain à deux voix, bien que Rory lâche légèrement la cadence derrière ses futs. Il suffit malheureusement d’entendre les premières notes de ‘Yours to destroy‘ pour que l’on commence à crier au scandale. C’est plat avec une batterie électronique de très mauvais goût, même si le refrain est audible… Il arrivera donc la même chose à ce titre qu’à un thon dans la fameuse émission diffusée sur le cable : « Next » !
La suite est dans l’ensemble bien réussie avec des chansons comme ‘Under The Garden‘, ‘The Feel Good Song of the Year‘ ou ‘Domino‘ et ‘The Trumpet Player‘. Bien que moins rentre dedans, ces deux dernières ont un impact beaucoup plus important sur l’auditeur que n’importe quelle chanson extraite des deux derniers enregistrements du groupe, l’excellente production étant signée Bill Stevenson.
On regrettera que ‘Night Of The Living Living‘ commence aussi mal que ‘Yours To Destroy‘ car elle s’avère être une des chansons majeures de l’album, avec une mélodie d’exception (la marque de fabrique du groupe), c’est juste fort dommage de se prendre pour Daft Punk pendant l’intro’ : laissez ça à la France s’il vous plait !
Ontario‘ est la (bonne ?) blague de l’écoute, un piano-voix où les violons s’invitent aux derniers instants. Aucune excuse pour cette chanson, elle n’a rien pour elle et manque cruellement de personnalité… Reproche similaire pour ‘Kill The Rich‘ et ses allures de chansons d’indie rock, non merci. On constate tout de même que ‘Sleeping Between Trucks‘, une acoustique, trouve absolument sa place entre deux rythmiques très énergiques, la (désormais) jolie voix de Tony Sly y étant pour beaucoup.

Finalement on est bien loin de la déception imaginée, cet album regorgeant d’excellentes surprises. On constate rapidement que c’est lorsque le groupe essaye d’innover qu’il se rate lamentablement, par conséquent l’ensemble a du mal à passer aux premières écoutes, le contraste étant trop évident entre les bombes punk-rock et les inaudibles chansons pop… En tout cas, on y est presque !