The Hives ✖︎ Aéronef ✖︎ Lille

On est vendredi soir et je suis RIN-CÉ ! Grosse semaine au taff ; exploiter des petits indiens qui font des sites web à l’autre bout du monde, ça crève ! Faut dire qu’ils travaillent comme des cochons malgré le fait qu’on les paie 1$ par jour. Si ça continue, je sous-traite en Turquie. Eux au moins, ils ont encore la peine de mort quand quelqu’un te salope le taff. Bref ! j’arrive à l’Aéronef de Lille, en compagnie d’amis de bonne compagnie et constate que la scène est déjà prête à accueillir The Bronx (que mon animal de compagnie TheBear soutient tant sur Visual). d’habitude, je me renseigne sur les premières parties, j’écoute un peu les derniers skeuds tout ça mais là, j’ai pas eu le temps, je suis trop jetlag et mes souvenirs des quelques titres écoutés à l’époque où j’ai racheté Napster sont trop loin.

Et là BIM ! Dans ma tronche, avant même d’avoir compris ce qui se passait, je me prends un violent aller/retour musical d’un groupe ultra punchy ! Gros son, grosse voix, grosse patate avec un frontman en verve, un certain Matt Caughthran haranguant constamment le public. Une énergie franchement communicative qui m’aura fait headbanger en 2 titres ! Si mes employés me voyaient, surtout Francis Duquenne que je venais de virer parce qu’il venait de paumer un marché en Asie, quel con celui-là ! Pas grave, comme Matt le gueule si bien ; c’est vendredi soir, le soir de faire la « party » parce qu’on a The Bronx et The Hives au programme. Et la formation de dérouler ses titres à te casser des culs et surtout à me faire regretter de ne pas avoir bougé le mien pour faire des photos. j’étais trop « crevé », quel con ! Je me suis fait penser à ce couillon de Duquenne. En mieux bien sûr ! Le groupe m’achèvera même avec un « History’s Stranglers » d’anthologie. Voir le frontman chanter directement au cœur du public, pogotter tout en poussant une gueulante de ouf, disons-le, y’avait longtemps que je n’avais pas vu une telle débauche d’énergie. En tout cas, jamais chez cette feignasse de Duquenne. Une énergie ultra communicative car j’ai ressenti un vrai plaisir de la formation à être sur scène et ça, c’est ultra plaisant. Le groupe annonce un retour en 2013, je l’espère sincèrement car de mon côté, le rendez-vous est pris. Quitte à déplacer quelques réunions et abuser de mon jet de patron pour être sur Lille le jour J.
Le plus beau, c’est que cette incroyable première partie ne pouvait placer, en fait, cette soirée que sous les meilleures auspices. The Bronx parti, la scène pour The Hives se révèle, sobre avec de grandes lettres lumineuses au nom du groupe et un décor digne du MEDEF (un personnage, Pelle himself je pense, se jouant des musiciens telles des marionnettes, j’adore).
Le groupe fait son entrée, les uns après les autres, hauts de forme, costards queue de pie noir et blanc, on se croirait à une de ces réunions secrètes auxquelles nous conviait W Bush quand il voulait faire le plein de pétrole en Irak. « Come On ! » ouvre les hostilités alors que le groupe semble presque scindé en deux avec les sérieux et appliqués Dr. Matt Destruction à la basse, Vigilante Carlstroem à la guitare mais aussi Chris Dangerous à la batterie qui ne tient sur place, qu’en raison de la « staticité » forcée de son instrument et qui sert de lien avec Howlin’ Pelle Almqvist au chant et Nicholaus Arson à la guitare. Les deux sont en super forme et sautent de bout en bout de la scène, se démenant tels des chinois obligés de suivre la cadence de production du nouvel iPhone ! Ainsi les hauts de forme et costards finissent vite par disparaitre, évacués par des litres de sueur.
Le groupe ne se ménage clairement pas, assénant titres issus du dernier album « Lex Hives » comme méga hits de la trempe de « Main Offender » ou « Die Allright » ! Et si Nicholaus se révèle être un vrai showman à la gratte, arpentant la scène de long en large, d’avant en arrière, jouant avec le public, un seul le battra ce soir, Pelle Almqvist ! Le frontman très en verve interpelle le public, en français quand ça lui est possible (un mémorable « nous sommes un groupe de suédoises« ), quitte à se faire traduire en direct par un spectateur afin d’obtenir le soutien général de la salle. j’avoue, je me suis même senti comme un Duquenne à sourire bêtement tant le sentiment de satisfaction m’envahissait. Si les interventions de Pelle entre chaque morceau pourraient sembler casser le rythme de ce concert et bien pas du tout, le frontman faisant tout pour mobiliser le public à mesure que le concert avance. De fait, on ressent une montée en puissance comme en température qui culminera quelque peu avec le combo « Hate To Say I Told You So » et « The Hives Declare Guerre Nucléaire« . Comme d’habitude chez nos amis de l’Aéro, le son est impeccable, le public chauffé à blanc, Nicholaus joue même à sang de sa gratte pendant que Pelle escalade sans arrêt l’ampli qui lui sert de retour, obligeant de merveilleux roadies/ninjas à intervenir régulièrement. Et quand Pelle déclare que le meilleur groupe de rock sont les Hives, on n’a pas du tout envie de le contredire tant le groupe régale. 1h30 de set à pleurer qui s’achève sur le combo « Go Right Ahead« / »Insane » et un « Tick Tick Boom » sur lequel le groupe se paie même le luxe d’un plan live figé ! Après avoir fait s’asseoir le public en intro pour cet ultime titre, les musiciens balancent tout et de façon surprenante, vont se figer physiquement une ou deux minutes, laissant place à un silence tonitruant avant de faire péter les watts une dernière fois ! Et si j’imagine que le groupe a finalement déjà rôdé tout ce qui semble spontané en direct, la formation prendra le temps de saluer son public telle une troupe de théâtre, preuve s’il le fallait encore que les suédois sont de vrais showmen qui se font un devoir d’en donner à leur public. Là dessus, mission réussie car soyons clairs, le concert se termine à peine que l’on a déjà compris que cette date était une des dates à ne pas louper sur Lille.

On est noyés de sueur, enfin les prolos puisqu’un patron comme moi est toujours au top donc ne sue pas, et on ne peut qu’être satisfaits de cette performance. Pour moi, c’est tout simplement l’un des meilleurs concerts de l’année. j’étais tellement euphorique que j’ai ré-engagé Duquenne. Juste pour le plaisir de le re-virer le lundi matin. Et ça, c’était vraiment top ! Pour finir et comme le chantait si bien Pelle « I Want More !« , j’ai donc hâte de voir le groupe revenir.

Je tiens à remercier nos partenaires de toujours chez Sony (Antoine, Stéphanie et Olivier) ainsi que la salle de l’Aéronef pour leur accueil toujours bien cool. Spéciale K-assdédi au K-Klan (aka Karine, Karl et K-Sand) qui ont su rendre cette soirée encore plus agréable.

Setlist
Come On!
Try It Again
Take Back the Toys
1000 Answers
Main Offender
Walk Idiot Walk
My Time is Coming
No Pun Intended
Wait a Minute
Die, All Right!
I Want More
Won’t Be Long
Hate To Say I Told You So
The Hives – Declare Guerre Nucleaire
Patrolling Days

Encore :
Go Right Ahead
Insane
Tick Tick Boom