The Subways ✖︎ La Péniche de Lille

C’est donc par un froid jeudi de février que le trio anglais de The Subways vient à nouveau nous rendre visite dans la capitale des Flandres. Z’ont pas dû être déçus par le froid qui touche la région, on repassera pour le tour de chauffe de cette nouvelle tournée qui commence ce soir à Lille. Heureusement, le groupe qui surprend avec un passage à la Péniche, une des plus petites « salles » de la ville, n’est pas venu en Renault Scénic comme un certain Oliveri, non, le massif tourbus est là pour leur offrir un refuge avec Playstation intégrée.

J’avoue, la seule déception du soir est de voir le groupe US Purple ne pas ouvrir pour the Subways, grosse sensation de la fin d’année 2014 me concernant. Ce sont donc les locaux Okay Monday qui ouvrent et j’avoue, si je ne nie pas l’aisance instrumentale du groupe (ils avaient remporté les Inrocks Lab 2014 à Lille), ce n’est clairement pas ma came. La rock/pop candide, c’est un peu trop Cindy Lauper pour moi, désolé. C’est à 21h30 quasiment que le groupe prend possession de l’espace très restreint de la Péniche. Gaffer fluo dans tous les sens pour rappeler au groupe où se situent les murs et instruments de chacun, histoire d’éviter l’accident de travail dès le premier soir. Et pas de surprise non plus niveau public, la salle est pleine à craquer et clairement, on se sent un peu privilégiés de voir le groupe dans une configuration quasi club avec une petite centaine de personnes.
Clairement, Billy semble avoir du mal à masquer son envie d’en découdre avec cette nouvelle tournée, lui qui a toujours clamé que les Subways étaient un groupe de tournée avant tout.
Et si j’avoue que le groupe ne brille pas, à mon sens par ses titres plus posés, ce soir pas de souci, le trio va surtout claquer ses titres les plus efficaces. Un tour de chauffe dans une salle qui va vite prendre des allures de Croisière qui s’amuse bien bien (sans les cocktails, ici c’est Lille, on a que d’la bière).
En chauffeur de salle, vous pouvez toujours compter sur Billy pour haranguer le public. Et clairement, il n’y a jamais de vraie surprise sur les concerts du groupe, toujours la même énergie, le même plaisir à jouer pour son public (mais si, celui-là même qui les aide à financer leurs propres albums via PledgeMusic). Et donc difficile de bouder son plaisir ou même imaginer résister à des entrées en matière telles que « We Don’t Need Money To Have A Good Time » ou encore « Shake ! Shake ! » Titres sur lesquels viennent se greffer avec aisance les derniers singles « I’m In Love And It’s burning In My Soul » et « My Heart Is Pumping To A Brand New Beat » (c’est simple, j’ai encore les titres en tête).
Charlotte assure toujours avec son petit charme et surtout sa grosse énergie sur les chœurs et la basse quand Josh démonte littéralement sa batterie. En étant si près, on comprend mieux le surnom d’Animal du frère Morgan. Autant vous dire que cette communicative énergie va vite transformer les premiers rangs en zone de pogo général. Idéal pour la prise de vue photo bien sûr mais toujours dans la bonne humeur (même si j’ai failli me manger les parois plus d’une fois). Seul le titre « Mary » viendra ralentir un chouïa le rythme du concert en début de set comme le fera « Taking all The Blame » en seconde partie. Mais en dehors de ça, le groupe ne lèvera que peu le pied, l’atmosphère devenant vite intenable, on en vient à se demander si la péniche ne fuit pas tant les musiciens semblent trempés.
Bien évidemment, dire que l’enchainement des titres « I Want To Hear What You’ve Got To Say » et « Rock & Roll Queen » a enflammé un peu plus encore la salle serait peu dire. Ces classiques du groupe sont toujours aussi irrésistibles et il ne sera pas étonnant de voir le public reprendre ces refrains à tue-tête. Et si Billy n’aura pas l’occasion de sauter depuis la batterie du frangin, hauteur de plafond oblige, il ne résistera pas à un bon slam des familles qui l’aurait presque mené au bar s’il n’avait pas demandé à faire demi-tour. « Lille, it was a pleasure to ride you. »
En guise de rappel, le groupe s’évite un théâtral aller/retour et décide d’envoyer 5 titres afin de clore une soirée qui ne déçoit pas. Mon seul regret tout à fait personnel est de n’avoir vu le groupe piocher dans la seconde partie de son nouvel album avec les quasi-punkesques « Black Letter » et « Twisted Game » où Billy s’époumone plus que jamais.

En dehors de ça, le groupe nous aura servis une bonne heure et demi de rock jubilatoire et clairement, je me tâte pour retourner voir le trio qui passera au Betizfest de Cambrai mi-avril, histoire de profiter de cette énergie si caractéristique en configuration festival.
En tout cas, rendez-vous est pris avec l’adorable Josh, choppé juste avant de remonter dans le tourbus. Signalons aussi la venue de Charlotte qui aura pris le temps de saluer le public resté au sein de la Péniche après le show. Seul Billy se sera réfugié dans le tourbus, sûrement afin de se préserver d’une tournée de 3 mois qui les verra sillonner l’Europe et un peu la France ! Mon conseil, ne pas les manquer. Ce serait du gâchis, d’autant plus pour un tarif souvent très abordable !

Je tiens à remercier le groupe pour sa disponibilité sans faille et bien évidemment Ben aka Birthday boy !

Setlist
We Dont Need Money To Have A Good Time
I’m In Love And It’s burning In My Soul
Shake Shake
Mary
All Or Nothing
Alright
Dirty Muddy Paws
Kiss Kiss Bang Bang
My heart Is Pumping To A Brand New Beat
I Want To Hear What You’ve Got To Say
Rock & Roll Queen
Taking All The Blame
We Get Around
Celebrity

« Rappel »
With You
Oh Yeah
Girls And Boys
Just Like Jude
It’s A Party