A la fois acclamé et hué, Pleymo est le groupe français qui aura fait parler de lui au cours de l’année 2003. Déjà fort d’une solide réputation, notamment grâce à l’album « Episode 2 : Medecine Cake » sorti en 2001, le groupe n’a cessé de gravir les échelons tout en se constituant une véritable horde de fans de tous âges et tous styles. Pleymo par ici, Pleymo par là, Visual s’est donc tapé l’incruste au Rockstore à Montpellier afin de constater…
Il est environ 20h10 lorsque les premiers cris retentissent dans la salle. C’est alors que Vegastar, nouvelle « pointure » de la scène néo métal française, fait son entrée. Composé de cinq membres, Vegastar est une formation distillant un son lourd et dont la prestation ne laisse pas indifférente. Malgré une voix peu audible, on retiendra la qualité du son irréprochable, surtout dans une salle aussi mal sonorisée que le Rockstore. Big dédicace au batteur de Vegastar au passage, qui nous a, là, sorti un énorme concert !
Environ 30 minutes plus tard, c’est Pleymo qui, à son tour, fait son entrée sur scène, accompagné par de nombreux cris. Pour Episode 2 : Medecine Cake Tour, les membres étaient tous vêtus d’une combinaison colorée. Pour le Rock Tour, on met tout ça de côté et on sort le petit polo blanc accompagné du petit gilet en laine. Après avoir salué la salle, Pleymo entre dans le vif du sujet avec « Rock« . Il ne faut pas attendre bien longtemps avant de voir apparaître les premiers pogos. Le morceaux s’enchaînent avec entre chaque, une petite discussion avec le public. La salle est désormais chaude et le groupe semble lui aussi apprécier la soirée. Malgré une nette prédominance de l’album « Rock« , la setlist se compose tout de même de quelques morceaux plus anciens. Malheureusement, aucun morceau de « Keçkisspasse » ne sera joué, au grand désarroi de quelques fans réclamant inlassablement « Nawak« .
Nous sommes à peu près à la moitié du concert lorsque Kemar pose la question suivante : « Avez-vous déjà écouté « Rock » plus loin que la piste 14 ? » Et là, c’est parti pour le moment le plus récurrent du concert… Après une love song longue et ennuyeuse, le concert reprend son cours normal. Enfin… normal est un bien grand mot… En effet, Kemar, en pleine euphorie, nous sort un petit papier et commence alors à nous lire quelques lignes de Léo Ferré à propos de la télévision. La transition est facile, mais originale, et c’est donc l’intro de « Moddadiction« , dernier tube de Pleymo (au passage), qui retentit. La salle est désormais plus que chaude et c’est alors que Kemar glisse le mot « Braveheart » dans sa discussion. La salle, apparemment remplie de connaisseurs et connaisseuses, commence alors à bouillonner de plus belle mais ce n’est pas suffisant aux yeux de Pleymo. (Mon cul ! j’ai rarement vu un Rockstore dans cet état !). Quoi qu’il en soit, le groupe laisse alors deux chansons aux gens du fond pour se bouger le cul.
Chose promise, chose due : Kemar divise le public en deux clans et les premiers accords du « Braveheart » arrivent jusqu’à nos oreilles. Durant 30 secondes environ, les deux clans se fixent et saute en l’air lorsque soudain la « bataille » est engagée. Un moment fort du concert et apparemment très marquant pour ceux qui ne connaissaient pas. Le public en demande encore et c’est alors que le groupe demande aux filles présentes dans la salle de se mettrent devant, et aux garçons de se placer juste derrière, le tout sur un fond de « Tank Club« … Inutile de vous raconter le carnage 🙂 (J’ai vu une fille voler littéralement en l’air…)
Après plus d’une heure et quart de show, Pleymo conclut sa setlist avec le désormais très connu « Divine Excuse« . On retiendra de ce concert une énorme ambiance comme le Rockstore n’en a pas connu beaucoup, un son impeccable et un public plus que présent. Une bonne soirée donc qui prouve bien que Pleymo est une valeur sûre de la scène française…
PS : Big dédicace à Matthieu pour m’avoir repayé une place au noir après que je me soit fait tirer la mienne dans ma poche arrière au milieu de la file d’attente… MERCI