Les Young Gods sont de retour à Paris pour une date archi complète au Nouveau Casino. Le groupe culte suisse fait carton plein et pour cette dernière tournée, ceux-ci tenaient à promouvoir leur excellente dernière compilation fêtant les 20 ans de carrière du groupe. Le combo que tant d’artistes citent (Mike Patton, U2, David Bowie, Ministry, etc.) et que personne ne connaît (ou plutôt ils ont une moins grande notoriété) devait nous prouver sa réputation de « grand ». Ce soir là, pas de première partie, les jeunes dieux décident de se produire seuls. Une chose est claire, le public est présent pour eux ; dans la salle, le public a soit la trentaine, soit la quarantaine, pas beaucoup de « jeunes » présents ce soir là. Beaucoup de gens ayant un look gothique ou des babas cools. Les Young Gods se produiront ce soir là dans une excellente ambiance.
Ceux-ci débarquent sur scène et là, une vraie ovation leur est accordée. Premier titre joué, la foule est en délire. Les gens présents dansent comme sur de la techno, ça pogotte aussi mais… le public se rend aussi compte qu’il y a un problème son sur la voix du chanteur. Le groupe continue quand même le morceau alors que la voix est inaudible. Sur le deuxième morceau « Lucidogen », le pépin technique n’y est plus et là, encore une grosse ovation du public. Les Young Gods, à l’instar du chanteur, sont fiers et contents de jouer ce soir là. Rarement des artistes se produisent avec une telle joie, une telle envie de faire plaisir.
Seront joués des classiques issus de la compilation (tels que « Supersonic », « Jimmy », « Charlotte », « Gasoline Man », « Kissing The Sun » ou autres « Tv Sky »), mais aussi de nouveaux morceaux. Les dieux composés du chanteur Franz Treichler, du batteur Bernard Trontin et de Alain « Al Comet » aux machines/samples font vibrer la salle. Le groupe se produit sans guitares sur scène à part sur quelques titres (Franz) et cela a fait scandale à l’époque ou ceux-ci ont eu un succès aux US (l’époque de « Sky TV ») ; cela ne dérange en aucun point le public français ce soir là.
Il y aura trois rappels ce soir là, en tout 1h30 de concert. Dans une ambiance chaleureuse, quelques personnes de la foule commence à fredonner « joyeux anniversaire », le groupe paraît ému. Le chanteur avec le sourire aux lèvres essaye de communiquer avec le public, nous savons que ceux-ci parlent parfaitement français (hey oui, la plupart des titres sont en français). Avec de vrais morceaux cultes possédant un rythme vraiment décadent, nous pouvons comprendre pourquoi Al Jourgensen de Ministry déclairait souvent pour la scène Indus qu’il n’y « avait que Ministry, et… les Young Gods ! ».
En conclusion, une excellente soirée qui fera saliver les dird hard fans qui étaient présents ce soir là, dans l’attente du nouvel album prévu pour début 2006. Ce soir là, fort est de constater que les Young Gods sont immenses, que ce sont tout simplement des dieux.