Carpenter Brut ✖︎ Leather Teeth

Quasiment trois ans jour pour jour après la sortie de Trilogie, compilation de ses trois EP de jusqu’alors, revoilà Carpenter Brut sur nos platines. Retour peu mis en avant, seulement teasé par un très court extrait vidéo et un nom de tournée 2018 qui laissait vaguement pressentir la chose. Synthés, 80’s et ambiance horrifique, la pochette de l’album donne le ton, Hell is the sweetest place to hide. On est prévenus.

Droit au but

Et en effet, dès les premières notes, le la est donné. Plus compact que la collection d’EP que constituait Trilogie, Leather Teeth durera 32 minutes pour 8 titres. Pas vraiment le temps de se perdre en conjectures donc. Le morceau éponyme fonce donc tête baissé et nous remet dans l’ambiance du meilleur des titres parus jusqu’à présent.

 

 

Constitué comme la bande son d’un film imaginaire, l’album en ressort plus cohérent, ce qui ne sera pas pour nous déplaire. On osera peut-être penser au premier abord qu’il manque un titre à la « Turbo Killer » ou « Roller Mobster » pour nous achever, mais la présence d' »Hairspray Hurricane » et « Monday Hunt » s’avère à même de nous contenter et de nous donner envie de revoir la bête Carpenter Brut sur scène prochainement.

 

 

Quoi de neuf?

La surprise, si elle ne vient pas des instrumentations (synthés en avant, grosses basses bien présentes, et parties guitares excellentes), vient de la présence de deux morceaux chantés. « Cheerleader Effect » (Kristoffer Rygg, d’Ulver) et « Beware The Beast » (Mat McNerney de Grave Pleasures) aux accent Glam. Si la comparaison avec son prédécesseur est inévitable, on notera des morceaux plus courts, denses, plus incisifs dans l’ensemble. Peut-être un peu moins sombres, mais l’ensemble demeure finalement plus qu’agréable et la sensation de « trop peu » de la première écoute sera finalement chassée par les suivantes, car on revient aussi rapidement que fréquemment, et avec plaisir sur ce Carpenter Brut cuvée 2018.