The Strokes ✖︎ Future Present Past

Comme elle vient.

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Sans prévenir, les Strokes stoppent 3 ans d’absence en groupe avec un EP. Future Present Past avec 3 nouveaux titres et un remix. Puisque Angles et Comedown Machine comprenaient à peu près 3 très bons morceaux chacun, ce choix n’est peut-être pas une mauvaise idée. Edité par le label de Julian Casablancas, Cult Records, ils sont maintenant encore plus libre de faire ce qu’ils veulent. Pour le meilleur ?
Second EP en 15 ans d’existence, FPP est efficace. Aussi court que résumant les qualités d’un groupe qui s’est longtemps perdu à vouloir expérimenter, farfouiller pour finir par agacer. Ils reviennent à ce qu’ils savent faire de mieux.
«Drag Queen» reprend les choses là où les Voidz de Casablancas les avaient laissé. Sans le côté extrêmement bordélique du side-project de 2014 du chanteur, on arrive à s’y retrouver.  «OBLIVIUS» donne de la place aux cordes avec de très bons passages d’Albert Hammond Jr. et de Nick Valensi aux guitares, notre gimmick préféré des Strokes qui s’est parfois si rare ces dernières années. C’est aussi sur ce titre que la voix se donne le plus, notamment sur les refrains. Enfin, «Threat Of Joy» frappe par son imitation de Lou Reed au chant. La parenté vocale y est, tout comme l’atmosphère de lendemain de soirée et l’élocution.

Et après ?

Trois titres, trois réussites. Est-ce qu’ils sont enfin de retour ? Difficile à dire au vu de leur situation et leur communication depuis First Impressions On Earth en 2006. Après quelques écoutes, on est surtout satisfaits de notre capacité à ne pas grimacer et à ne pas devoir nous retenir de les saquer. Nous ne savons pas encore si elles tiendront la route sur le long terme. Comme leurs auteurs, peut-être que ces titres repartiront comme ils sont arrivés.
Restons-en aux faits : nous avons pour l’instant 3 nouveaux titres des Strokes et ils sont bons. Ils ont commencé leur carrière avec deux albums ne dépassant pas la demie-heure où ils étaient à leur meilleur. Une fois encore, ils semblent nous prouver au moins une chose : avec eux, « less is more ».