Gold Class ✖︎ Drum

En 2015 sortait l’album de Gold Class, nouveau groupe issu de Melbourne. Avec un rock tendu teinté de cold wave, d’une voix à la Morrissey et d’une efficacité redoutable. Drum frappe à la porte pour confirmer tout le bien qu’on pense d’eux.

La preuve par 10

A rapprocher de Savages pour cette couleur eighties et cette voix omniprésente portant des instruments déchaînés, Gold Class reprend simplement les choses où ils avaient laissé sur It’s You. 10 morceaux agités qui méritent toute notre attention. « Twist in the Dark » rentre chez nous en passant par la fenêtre. Après une vague intro atmosphérique de moins de 10 secondes, c’est parti pour un déferlement pied au plancher. Cette voix un poil trop théâtrale par moments est soutenue par un batteur très en avant dans le mix et des guitares tous riffs dehors. Simple, pêchu, elle s’écoute à fond de balle, met directement dans l’ambiance : difficile de ne pas taper du pied ou d’accompagner le refrain au chant.

Est-ce que vous en voulez encore ?

A peine son ouverture coup de poing passée, « Rose Blind » débarque pour nous servir la même pitance. Parfait single sous les 3.30, il est encore emballé par son refrain au cordeau où la voix garde de longues notes et recouvrent tout l’espace. Et ce n’est pas la batterie tabassante et harassante de « Get Yours » qui calme l’un des débuts d’albums les plus rageurs entendu depuis des lustres. Similaire à la précédente au niveau gabarit, les guitares s’y font plus acérées avec un pont très Savages dans son agressivité avant de repasser au chant via la répétition d’une série de mots, technique très chère à Jehnny Beth pour reprendre son flow.

Pas l’temps d’niaiser !

Dans un style où l’atmosphérique et les temps morts ne sont pas vraiment de mise, Gold Class s’accorde peu de répit. La heavy « Thinking of Strangers« , une « We Were Never Too Much » ne tenant pas en place une seconde, l’unique calme dans le vacarme et très Joy Division « Mercurian« : Drum est une de ces sangsues accrocheuses dont les mots, les riffs, les percus restent en tête dès les premières écoutes et sans jamais vous lâcher. Dans une rentrée chargée, ce deuxième disque se fait une place massive sur nos platines grâce à sa facilité à nous embarquer. 

A surveiller et en concert le 18 Septembre au Pop-Up du Label à Paris. A 8 balles 50 la place.