MAIN SQUARE FESTIVAL 2018 ★ JOUR 2

On est samedi et on entame le second jour du Main Square Festival 2018 placé sous le signe des fans, LiveNation ayant convié un mastodonte, une référence ayant provoqué un soldout à lui seul, les incontournables Depeche Mode, de retour pour la seconde fois mais cette fois au sein de la citadelle d’Arras. Une journée qui ne va pas décevoir et sur laquelle on revient point par point.

Le renard.

Notre arrivée s’est donc faite sur le set des Black Foxxes avec un chanteur qui n’hésite pas à donner de la voix, qui vit sa musique à fond et ça fait plaisir à voir. Ross, qui m’accompagne de s’exclamer qu’il a justement découvert le groupe il y a peu sur Spotify et qu’il y a quelques titres sympa à écouter même si cela ne révolutionne rien. Encore une fois, le groupe s’appuie pas mal sur l’énergie de son frontman Mark Holley que l’on sent tout de même un brin chafouin. Difficile d’en connaitre les raisons, peut-être est-ce lié à la reconnaissance toute relative du groupe dans notre pays, confirmé par un troisième titre dédicacé aux 2 seules personnes du public ayant acheté leur album. Mais, promis sans rancune, notre chanteur donne tout à nouveau. Des titres souvent tout en retenue sur le début laissant éclater voix et les instruments sur la suite. Très sympa, au final, Ross n’avait pas tort, une belle manière de démarrer la journée.

Le loup.

On enchaine sur la Main Stage avec les anglais de Wolf Alice que l’on a déjà eu le plaisir de voir sur Lille et qui semblent toujours bénéficier d’une bonne côte musicale, sans non plus, révolutionner le registre. Rappelons que le groupe ouvrait il y a peu encore en Angleterre pour les Foo Fighters. On appréciera la petite touche nostalgique avec la coupe mulet du batteur et une pointe de fraîcheur avec la chanteuse, Ellie Rowsell, qui joue aussi bien de sa guitare électrique que de sa voix douce et sensuelle (tout en affichant là aussi un look retro plus 90’s). Une voix qui se transforme toutefois en véritable énergie quand il le faut (coucou le titre « Yuk Foo »)

Elle a du coffre, la petite Ellie, elle sait envoyer et le set aura été assez plaisant là aussi ! On se sera quand même surpris à voir les anglais rêver d’un retour de la coupe du monde chez eux (« it’s NOT coming home » comme l’affiche l’une des enceintes du groupe). Depuis, on les imagine pleurer le pire des résultats avec une coupe qui paradera chez l’ennemi et leurs Champs-Élysées.

La belette.

C’est le groupe marseillais électro Kid Francescoli qui prend la relève sur la Green Room. Une électro ambiante, pour ne pas dire polie au sein de laquelle les 2 voix se mêlent et s’entremêlent. Le ton est à la sensualité avec la baby doll chanteuse en shorty simili cuir noir, rouge à lèvres, lunettes rondes années 60. Avouons-le, on sera quelque peu restés sur notre faim avec ce set de fin d’après-midi très chaude.

J’entends…

Une après-midi rock qui continue encore et encore avec les anglais de Basement et leur rock qui déménage mémère. Un set très rythmé qui pas mal la patate, après un coup de mou (avouons-le) au beau milieu de ces 3 jours de festival. C’est beau de voir la jeunesse se défouler sur ce bon gros son rock, qui n’est pas sans nous rappeler certains groupes des années 90… À suivre  pour cette petite découverte !

…Liam…

Une des têtes d’affiche du festival cette année, c’était le frangin Liam Gallagher ! L’éternel ado qui ne change pas, ni dans l’attitude, ni physiquement… Liam Gallagher fait du Liam, attitude désinvolte, agacement assumé devant la horde de photographes, plainte au moindre élément de travers auprès des mecs du son, du Liam quoi ! Mais ne le cachons pas, on est déjà heureux de le voir sur scène, surtout après que l’Angleterre ait remporté son match sans prolongation. N’oublions pas que le frangin avait fait reporter son apparition d’un jour, lors d’un récent festival juste pour voir le match de son équipe nationale. OUF !

Des British parmi le public français chantent à tue tête et nous plongent dans l’ambiance si chère des 90’s. Nostalgie, quand tu nous tiens… On retrouve cette voix bien connue qui a fait le groupe Oasis, non sans une petite irritation auditive car on n’a pas toujours l’impression que Liam soit bien juste dans son chant. C’est finalement Ross qui sera le plus déçu avec un set loin de ce qu’il avait déjà eu l’occasion de voir à l’époque d’Oasis. Mais difficile de bouder son plaisir à l’écoute des titres solo du frangin et surtout des classiques du groupe salué par un « Thank you very mOch » so bad boy british.

… Le loup…

Autre groupe que l’on attendait de pied ferme pour ce Main Square, les belges d’Oscar & The Wolf qui s’appuie sur la voix si atypique de son leader Max Colombie. On prend plaisir à savourer ces bons sons électro/hip hop qui vous transportent vers un univers exotique et surtout très sensuel. Le tout agrémenté des chorégraphies et autres mouvements de bassin sensuels de Colombie habillé en danseur hip hop (ou en pyjama, diront les mauvaises langues…) Cela n’enlève en rien l’énorme qualité des compositions du groupe qui nous régalera en mode boîte du désert ! Un très bon show pour un très bon groupe.

Et les vedettes !

La tête d’affiche 2. La Citadelle est pleine pour voir la référence new wave depuis plus de 30 ans. Habillé tel M. Loyal, Dave Gahan ne cessera de faire des tours de piste, homme de spectacle, homme de cabaret, jouant sans cesse avec son pied de micro… Très sensuel voire… sexuel, le frontman fera le show durant ces quasi 2h de concert qui vont retourner le Main Square. Les fans sont nombreux et présents depuis la début de la journée pour être au plus près des britanniques en ce second jour et ils auront eu raison puisque le groupe va littéralement nous régaler en reprenant ses tubes pour le plus grand plaisir des fans de 20 à 77 ans. 

Et si la tête d’affiche 2017, Radiohead, avait littéralement divisé les foules avec son set, pas l’ombre d’un doute ne vas venir ternir les retrouvailles du groupe avec le festival d’Arras. On a beau dire, ces groupes font partie de la légende musicale et démontrent bien qu’ils sont plus que rodés aux grosses scènes ! Si Martin Gore reste finalement assez statique et dans son rôle d’homme de l’ombre, à peine s’offrira-t-il un solo sur les côtés de la scène, chaleureusement salué par son comparse Gahan, c’est bien ce second qui investit la scène de bout en bout, cherchant sans cesse son public, de son énergie, de sa voix, de sa présence ! Agitant les bras de son public de gauche à droite sur « Never Let Me Down Again », le faisant reprendre à tue-tête sur « Everything Counts », n’en jetez plus, Depeche Mode est bien à la hauteur de sa réputation et plus encore, de nos attentes, mêlant titres récents et surtout tubes ultra établis pour ambiance maxi-folie. Un beau tour de force qui démontre bien qu’à quasi 60 balais, les références se portent très bien surtout quand il s’agit de bouger 42 000 personnes, même 12 ans après leur premier passage au MSF. On a été SOUFFLÉS. Bravo messieurs !

Pour lire le report du premier jour et du troisième jour, c’est ici Kamrades !