The Soft Moon, décès de Luis Vasquez

C’est ce vendredi 19 janvier que nous avons appris le décès brutal de Luis Vasquez plus connu sous son projet The Soft Moon. Une triste nouvelle et une immense perte. Son dernier album, Exister, date de l’année 2022 et nous avions eu l’occasion de lui parler à Paris avant un Trabendo complet. Une rencontre avec un homme simple, sincère, drôle et à fleur de peau dont on vous encourage à relire l’intégralité en VF et en VO ici.

Le groupe venait de sortir un clip live de NADA il y a tout juste deux semaines et avait des dates prévues en Europe ces prochaines semaines. Le décès accidentel s’accompagne de la mort du DJ Silent Servant et de sa compagne.

Extrait de l’interview

C’est vrai que c’est encore nouveau et on le voit pour les artistes mais aussi pour les athlètes. En ce qui concerne l’écriture, tu creuses assez loin dans tes expériences, tes émotions, mais quelles sont tes autres sources d’inspiration ?

Le sabotage, sans hésiter. 

J’ai l’impression d’être un peu à côté dans ce monde : je ne sais toujours pas ce qu’est l’amour, je n’ai jamais dit je t’aime à un membre de ma famille et vice versa. J’ai l’impression que je pourrais quitter ce monde à tout moment et que je m’en moquerais. Alors j’ai tendance à essayer de me faire ressentir quelque chose. Je me sabote en buvant beaucoup. Ce qui est mauvais et je ne le fais plus depuis que j’ai fini Exister. J’essaie juste de me pousser à ressentir des émotions très intenses, presque jusqu’au point de rupture. Peut-être au point de vouloir mettre fin à ma vie ou autre. Et ensuite j’écris. C’est torturé. J’aimerais que ce soit amusant pour moi d’écrire de la musique, mais jusqu’à Exister, c’était une chose très tortueuse car je devais me faire du mal pour écrire. 

Il faut que tu arrives à un état où l’écriture est une sorte de solution. 

Oui, une solution à la culpabilité, à la tristesse, à la dépression ou quoique ce soit d’autre. Mais je suis en train de clore ce chapitre avec Exister