Sparta – Wiretap Scars

Je vais décidément vous paraître lèche-cul au possible, avec mes petites reviews toujours aussi flatteuses… Le temps viendra où je pousserai mon coup de gueule discographique, mais j’aimerais continuer dans la lignée des adorations diverses avec un des skeuds les plus attendus de cette fin d’année, le premier effort de Sparta, quatuor monté sur les cendres de l’excellentissime groupe At The Drive-In, qui ne put se faire connaître (réellement) que le temps d’un album avant de splitter…

Sparta est donc composé de trois joyeux lurons de feu ATDI : Jim Ward, officiant comme guitariste mais surtout comme chanteur, Paul Hinojos, seconde guitare, Tony Hajjar, batterie, ainsi que d’un petit nouveau pour prendre le rôle de bassiste : Mike Miller. Le groupe avait déjà plus ou moins annoncé la couleur en enregistrant l’EP ‘Austere‘ il y a quelques mois, dont on retrouve la majorité des titres sur cet album. Mais c’est sur ce dernier exclusivement que nous allons pouvoir juger Sparta dans toute sa grandeur. Après le réflexe déballage-allumage de chaîne-écoute, on prend en effet conscience du talent, dont à vrai dire on doute toujours lorsqu’il s’agit d’un nouveau line-up d’après-split, du groupe de Jim. Petite intro sympa avant l’explosion sur ‘Cut Your Ribbon‘, véritable tube en puissance, refrain inévitable sur ‘Mye‘, touche mélancolique sur ‘Collapse‘, riff de maître sur ‘Sans Cosm‘…

Enfin bref, je ne vais pas vous détailler chaque plage, le plaisir de la découverte reste intact… ouf ! Alors comment le dire pour éviter le piège de la review bien longue et bien chiante ? Ce premier opus de Sparta est génial. Une maîtrise parfaite dans les compositions, une voix qui oscille entre colère et tristesse avec brio, ajoutez à tout ça une petite touche électro qui donne encore plus d’émotion aux morceaux, et vous comprendrez que ‘Wiretap Scars‘ est un des albums de l’année. L’héritage At The Drive-In se fait sentir dans les riffs, mais on assiste bel et bien à un véritable coup de génie de la part du quatuor. Ce n’est ni du punk, ni de l’émocore, ni du post-hardcore, c’est tout simplement excellent… Un groupe que vous allez entendre souvent, très souvent.