Die On Monday – Black Cat

La France tiendrait son super-groupe : Die On Monday. C’est pas moi qui le dit, c’est écrit sur les bannières web et autres autocollants promotionnels du groupe. Pourquoi super-groupe ? Parce que composé de l’ex-guitariste d’AqME (Benjamin Rubin, le mec qui n’aime pas mon humour — surtout quand je le [url=https://www.visual-music.org/news-15550.htm]compare[url] à Jean-Pierre Chevènement), du chanteur le plus talentueux d’Enhancer (Toni Rizzoti), du bassiste de Vegastar (piqure de rappel) et d’un batteur inconnu au bataillon. Ça se tient.

A l’écoute de ‘Black Cat‘, on a juste l’impression que le cousin lointain de Rick a voulu donner un peu de légitimité aux t-shirts Black Sabbath qu’il arbore fièrement depuis quelques années. Des riffs grassouillets, du fuzz en pagaille, des paternes simplistes : les poncifs du genre sont là, mais on a quand même l’impression d’écouter le disque d’un groupe de hardos du dimanche, pas dégueulasse mais terriblement lymphatique. Et quand l’encéphalogramme s’emballe, les musiciens trouvent quand même le moyen de saboter le morceau en sortant un break d’une faiblesse ahurissante (‘Do Sins‘). Le seul qui tire son épingle du jeu, c’est Toni, surnommé Nitro à l’époque où Enhancer remplissaient des salles. Il avouait il y a quelques années sur le site internet de feu la Team Nowhere que ses influences principales étaient le hip-hop, via ses potes, et, justement, le hard rock 70’s, via ses darons. Et effectivement, on sent que le bonhomme a bouffé du hard délicieusement poussiéreux. Il use et abuse de ses puissantes vocalises rocailleuses, écorchées, et donne une certaine profondeur (totalement inespérée) à une poignée de compositions. Dommage que cela ne suffise à faire un bon album.

Toute proportion gardée, ce ‘super-groupe’ tire plus d’un Chickenfoot que d’un [url=https://www.visual-music.org/biographie-The+Dead+Weather.htm]Dead Weather[url]. Ce ‘Black Cat‘ donne un peu de visibilité à ces anciens squatteurs de Rock Mag, Rock Sound et Rock One… mais sans la manière. Et si le père Rizzoti n’avait pas voulu aider son pote Rubin au micro, ç’aurait pu être pire.