Lyon n’est pas qu’une terre de dub et de noise, voire de dub noisy — cf. l’excellent ‘Out Back‘ d’High Tone. Avec leur disco-rock quasi-mancunien, les lyonnais de Viviane Republic sonnent comme !!! ou un Shitdisco moins dopé (quoique) et volontiers plus queutard. Tandis que ‘Six Times‘, tour-à-tour hypnotisant avec ses synthés estampillés DFA et bestial avec ses érections de guitares, n’est rien d’autre qu’un hit, ‘Curious‘ résonne à la manière d’une new rave colorée, nonchalante et terriblement dansante. Frénétiques (le synth-bass galopant de ‘Your Name‘) et fripons (l’accent frenchy je-m’en-foutiste qui dérègle n’importe quelle gourgandine d’Outre-Manche), capables de se muer en INXS 2.0 (‘Suzanne Republic‘), les Viviane Republic puent le sexe bien odorant, suintent le parfum raffiné et l’intimité relative de l’Haçienda (si si, il y a bien une cédille). Pas foncièrement transcendant (on prescrirait bien deux ou trois plaquettes de mescaline au chanteur et leader du groupe, Ulrich Estreich) mais indéniablement sensuel et détonnant dans un Hexagone où le rock ‘dancefloor’ se résume principalement à la programmation du Social Club. En attendant la suite.
Viviane Republic – S/T
