Metallica – The Big Four : Live From Sofia, Bulgaria

Anthrax, Megadeth, Slayer et Metallica réunis sur un même DVD (Blu-ray dans mon cas), on se dit direct que c’est pas le genre de lives qui va permettre de se faire aimer des voisins, surtout si on a du matos sonore et une sérieuse tendance à monter le volume. Une affiche exceptionnelle captée à Sofia, Bulgarie lors du Festival Sonisphere en juin 2010. 4 mastodons du métal célébrant leurs 30 ans de carrière commune et ce, au-delà des animosités qui a pu exister entre eux (et même récemment lorsqu’en 2004 encore, [url=http://www.roadrunnerrecords.com/blabbermouth.net/news.aspx?mode=Article&newsitemID=27141]Mustaine lâchait qu’Hetfield était jaloux de lui[url], (vous avez le droit de loler dans les com’ les djeunz) ou encore quand Kerry King qualifiait de ‘[url=https://www.visual-music.org/news-8507.htm]bateau qui coule[url]’ les 4 horsemen.

Franchement, si on parle contenu, difficile de se sentir spoliés, jugez plutôt, 1h de live pour Anthrax, 1h pour Megadeth, 1 autre heure pour Slayer et 2h pour Metallica en plus d’un documentaire de 45 minutes. De quoi s’occuper en somme ! Même si je l’avoue, je ne suis pas du tout familier des répertoires des trois premiers cités, j’ai cependant regardé tout ça avec attention et j’avoue que j’y ai pris un certain plaisir et ce, même si Dave Mustaine semble tout droit sorti de Spinal Tap ou que Scott Ian d’Anthrax et sa barbe grisonnante nous rappellent que les années 80, ça commence à dater et donc que nos musiciens favoris vieillissent bien aussi. Bientôt, on qualifiera tout ça de ‘métal à papa‘…
Sinon, je n’ai pu m’empêcher de remarquer la version anglaise d’Antisocial de Trust interprétée par Anthrax qui avait de l’énergie à revendre, Slayer qui ne fait pas dans le détail avec un Kerry King qui impressionne toujours autant par son charisme (bah oui, j’ai chroniqué des news métal fut un temps sur ce même webzine), surtout avec son bracelet de clous ou encore que Megadeth n’a pas eu de bol avec une pluie diluvienne qui semble avoir lessivé le groupe lui-même puisque la prestation ne m’a pas soufflé mais bon, cela tient sûrement à moi et mes goûts plus mainstream. Point culminant de cette journée, la prestation de Metallica avec ses 2h de live, on devine d’ailleurs aisément que c’est bien les Mets qui sont la tête d’affiche de ce live, c’est d’ailleurs eux qui m’ont amené à chroniquer ce live. Le groupe va livrer une très grosse prestation avec des classiques tels que ‘For Whom The Bells Tolls‘, ‘Fuel‘, ‘One‘ ou encore ‘Master Of Puppets‘, aucun des musiciens présents n’étant à prendre en défaut, petite mention à Crabman Trujillo dont l’énergie et l’envie semblent vraiment communicatives au sein d’une formation qui en avait besoin si on repense au documentaire ‘Some Kind Of Monster‘. L’apothéose se situant sur la reprise du titre ‘Am I Evil‘ des Diamond Head, toutes les formations étant conviées à rejoindre les Mets sur scène, on se retrouve avec pas moins de 17 zicos sur un même morceau (seul Slayer restera en coulisse sans que l’on sache pourquoi, néanmoins l’honneur est sauf puisque leur batteur Dave Lombardo n’aura pas résisté à l’appel de la scène), un moment de plaisir apparent pour tous ces vieux routards dont l’amitié semble alors sincère, Dave Mustaine prenant au passage une petite revanche sur la vie en retrouvant sa formation d’origine (pour les non spécialistes, le chevelu s’est fait virer des Mets en 83).
Pour ce qui est du documentaire, j’avoue que j’ai été quelque peu déçu, j’espérais voir quelque chose de plus complet, avec un peu de recul sur l’événement là où celui-ci se contente de suivre les différentes formations lors de cette journée exceptionnelle. Ce n’est certes pas totalement sans intérêt et cela permet d’apprécier quelques petits moments tels que la discussion réconciliation Lars Ullrich – Dave Mustaine (‘ouais mon gosse a surkiffé un an ton groupe‘ bonjour le lot de consolation), de voir les différents groupes répéter backstage sur ‘Am I Evil‘, de voir les Mets rencontrer leurs fans comme Slayer avec un Tom Araya hilare ou un Kerry King admiratif devant le tatouage de fou qu’un fan lui a dédié sur tout le dos. Reste que ces 45 minutes ont parfois un peu de mal à passionner là où on aurait certainement voulu avoir un ressenti des musiciens, sur leur passé, comment cette réunion exceptionnelle a pu avoir lieu malgré les animosités passées, malheureusement rien de tout ça. Notons cependant que celui-ci est sous-titré en français, ce qui est assez rare sur les DVD/Blu-Ray musicaux pour être pleinement apprécié et signalé !
Pour finir et parler un peu technique, je n’ai pas réinstallé mon 5.1 mais en 2.1 le son semblait précis et puissant, par contre, petit bémol sur l’image qui m’a semblé un peu marquée par des artefacts de pixels là où le grain de la HD ‘fourmille‘ habituellement. Pour ce qui est des menus, c’est sans fioriture mais efficace puisqu’on s’y retrouve bien, manque peut-être une sélection des titres lives depuis le menu principal pour ne pas avoir à lancer le live complet et se retrouver dans l’obligation de zapper afin d’atteindre le morceau voulu.

Pour résumer, ce double DVD/Blu-Ray se révèle tout de même indispensable pour tout fan de trash metal tant l’affiche est énorme ! La simple prestation de Metallica valant, comme à leur habitude, son pesant de cacahuètes et cela permettra aux non spécialistes, tels que moi, de s’ouvrir sur des formations qui ne manquent pas non plus d’intérêt.