Circa Survive – Blue Sky Noise

Cher Anthony,

J’espère que tu vas bien. Mon long silence concernant le dernier LP de ta formation Circa Survive n’est en rien péjoratif, que nenni, que nenni ! C’est juste que la coke et les putes à longueur de journée, ça te fait perdre la notion du temps. En tout cas, sache que cet album je l’ai autant attendu que craint. Faut dire qu’en deux albums, vous avez réussi à me rendre fou d’amour comme je ne l’avais jamais été auparavant. Et tout ça alors que vous n’étiez même pas distribués en France (je le signale parce que j’ai un copain tout naze qui me dit que le web, c’est que du piratage, Pascal Nègre, tu connais ?) Il faut dire que les compos étaient ultra surprenantes avec leurs structures toutes chamboulées que je fais ce que je veux de mettre un refrain quand je veux. Mais c’était génial car si Juturna surprenait de prime abord, il a vite su s’imposer dans mon coeur et On Letting Go, le deuxième album a confirmé tout votre talent.
Alors oui, j’ai des copains, ils aiment pas ta voix donc c’est tout, ils ont qu’à pas t’écouter, là-dessus on peut rien faire. Par contre, le fait de signer chez un gros label comme Atlantic, pour la suite de votre carrière, ça vous a clairement permis de passer à un autre niveau et c’est là que j’ai eu peur. Certes, les structures de vos compos ont changé, on rentre un peu plus dans le rang avec des refrains, des ponts, des couples, tout ça bien rangé mais bordel, y’a pas à tortiller du croupion pour se la faire mettre droite, les mélodies sont toujours aussi bonnes et y’en a une paire de refrains (Imaginary Enemy, Glass Arrows, Through The Desert Alone, Fever Dreams) que je reprends quand je vous écoute dedans ma voiture avec 8 haut parleurs (ouais t’as vu, je suis un patron maintenant, j’ai plus de haut parleurs que de roues). Et même niveau prod’ c’est du lourd, faut dire qu’avoir débauché David Bottrill qui a bossé avec Tool, Muse (à la bonne époque) ou encore Silverchair, ça le fait. Par contre, ce qui ne change pas, c’est ta capacité à chanter avec tes tripes, ouais on sent que tu ne fais pas semblant, les textes sont peut-être moins abstraits qu’avant, un peu plus premier degré mais en même temps, ça fonctionne et au final, les personnes disant que le songwriting n’est plus ce qu’il était, ils me font marrer (z’ont déjà écouté un album des Foo Fighters ou quoi ? Je le signale parce que j’ai un copain tout naze qui me dit que les Foo, c’est que d’la daube, Theghostchild, tu connais ?) Faut dire que perdre 2 bébés pendant l’enregistrement d’un album, ça vous marque un homme et ça on le ressent bien. Reste que dans l’ensemble, l’album est pêchu, on ne se fait pas chier une minute… Ha si même quatre minutes, sur le titre I Felt Free (putain, rien que le titre, c’est digne de POD ou de Papa Roach). Bon je critique, je critique mais y’a d’autres titres écrits ensemble qui envoient quand même et il suffit de prendre le titre Frozen Creek bien plus inspiré et touchant dans le genre.
Alors oui, cet album est une franche réussite qui s’est révélé avec les écoutes, comme toujours et toi et ta bande avez su évoluer sans donner dans le putassier (je le signale parce que j’ai une amie toute naze qui me dit que putassier, c’est pas le titre d’un tour de magie mysogine…. Je te laisse réfléchir au jeu de mots, ramucho staïle). Dommage néanmoins que les derniers titres soient un peu plus mous du zizi (Spirit Of The Stairwell, l’instru Compendium ou encore Dyed In The Wool et son choeur de gosses pas forcément bien vu -pas comme sur Glass Arrows quoi-), des titres pas forcément ultra mémorables mais c’est pas grave, les 3/4 du skeud étant si bons qu’on en oublie ce qui ressemble, de fait, à un détail.

Allez, sur ce je te laisse, j’ai un flanby à gober pour notre prochaine rencontre en tête à cul.

Kiss xoxomucholove<3 Ton Ross qui te luv du slip.