Djemini – Djemini EP

Lyon, lundi soir. Temps froid et sec. J’ai rendez-vous avec Mike au Berthom. Il devait être là il y a trois quart d’heure. Et bien sûr je n’ai que son répondeur comme seul interlocuteur quand je l’appelle. Super. Je suis quand même en bonne compagnie : [url=http://www.irma.asso.fr/Please-Kill-Me]Kill me please[url] de Legs Mc Neil dans les mains et une pinte de Paulaner sur le zinc.

Le brouhaha du Berthom est moins épais que d’habitude. Le groupe qui joue ce soir doit avoir quelques fans. Ils sont deux. Une chanteuse aux cheveux clairs et un guitariste débonnaire. Ambiance veillée autour du feu avec chamallow et pétard. Pourquoi pas, tant que ça se marie bien avec la bière. La fille semble évaporée quand elle chante. Comme une bab’s en pleine transe, mais avec un minimum de classe. Le gratteux est plus ténébreux, du genre à kiffer l’heroic fantasy.

Leur musique ne transpire pas l’originalité mais dégage quelque chose de singulier, entre le folk neo hippie et les troubadours celtes. Une ambiance étrange, comme celle de [url=http://www.youtube.com/watch?v=lnbl94GZ6TM]Moriarty[url]. Pas trop ma came d’habitude, mais là ça passe bien. Je guette les paroles, mais aucun I took an arrow in the knee à l’horizon, pas même un Winter is coming. Par contre, il y a une chanson qui s’appelle Dragonfly, cool. Sûr que c’est une idée du guitariste. Si ça se trouve je me plante, le gars adore Cat Power et la fille est über-fan de Kaamelott. Mais ça m’étonnerait, j’ai le flair pour ces trucs.

Hmm, j’ai l’impression qu’ils font une pause. J’ai assez poireauté, je décarre fissa. Je jette juste un oeil à l’affiche du concert en sortant.

Djemini. Ok, c’est noté.

Ce con de Mike ne s’est pas pointé mais je n’aurai pas perdu ma soirée.