King Gizzard & The Lizard Wizard – I’m In Your Mind Fuzz

Le rock psychédélique et ses guitares fuzz, ses cheveux longs, ses pantalons trop serrés, ses odeurs d’encens, ses styles vestimentaires douteux et ses voix aiguës. Porté par les seventies, ce genre n’a jamais été aussi vif depuis lors avec des représentants récents que je ne vous ferais pas l’affront de rappeler. Au milieu de tout ça, King Gizzard & The Lizard Wizard pond I’m in Your Mind Fuzz. Pourquoi eux par rapport aux autres ? Réponse.

Avec le double combo Tame Impala / Pond, les Australiens baignent dans le psyché. Originaires de Melbourne, ils ne partagent pas la ressemblance mélodique et vocale avec John Lennon comme leur compatriote Kevin Parker. Dans leurs têtes sèment le bordel et c’est pour notre plus grand bien. Des 4 premiers morceaux, ils n’auraient pu en faire qu’un seul. Non pas parce que les titres sont similaires mais par leur parenté avec un long jam d’un quart d’heure où les transitions se ressentent peu. Nos zigotos s’inspirent à vue de nez plus du post-rock et des envolées à la King Crimson que de la pop-song pour nous conter fleurette.

Pourtant, la deuxième moitié du disque nous emmène vers des délires de charmeur de serpent avec ‘Hot Water’, tout comme ‘Am I in Heaven’ et ses 7 minutes sous speed tranchent nettement avec ce qui précédait. ‘Slow Jam 1’ et son ambiance de dimanche aprém’ placé sous le signe de la glande calme tranquillement les affaires. Sa petite soeur, ‘Her & I (Slow Jam II)’, traîne la patte avec des guitares très californiennes habillées de petites pédales wawas qui vont bien.

Quand on essaie de ressasser la galette dans sa tête, il est difficile d’en faire un résumé. Brumeux, cotonneux ou crasseux, c’est un album où il fait bon de se perdre. Comme le reste de leur discographie est tout ce qu’il y a plus de chatoyant et que derrière leurs allures de branleurs, c’est déjà leur deuxième album cette année. On vous invite donc à rendre visite aux King Gizzard & The Lizard Wizard et on vous laisse avec le clip de ‘Cellophane’ en 3D.