Muse – Drones

« Tu écoutes le nouveau Muse pour le chroniquer?? Ça te manque tant que ça de te faire insulter ? »

Miss TGC

Au contraire ma chère.
Sérieux les mecs, on vous le dit depuis presque une décennie, Muse ça craint. C’est très vilain, avec un gros cul sans parler du maquillage à la truelle. Depuis le temps qu’on vous le dit franchement… Mais par contre, pourquoi seulement maintenant ? Vous êtes tous en mode pucelle outrée « quelle disque de merde ». Désolé mais ce disque de merde c’est le même disque de merde que les 5 derniers. Les mêmes défauts habituels, le même mauvais goût lyrique, les mêmes démonstrations pyrotechniques en tapping genre Iron Maiden, cette voix qui croone aussi mal qu’elle couine, ces envolées à la Queen, ces riffs géométriquement complexes à la Tom Morello, ce côté un brin mégalo, ces mélodies niaiseuses, des envolées pianistiques, du Ennio Morricone, l’orchestre… Tout est là. Du 100% garanti Muse, ne manque que la saturation de guitare en bruit de machine à laver. A la limite ‘Drones‘ fait plutôt profil bas à certains égards. Le fameux retour aux sources évoqué par l’ami Bellamy se traduit par moins d’electro, moins de symphonie (encore que ‘The Globalist’ y va fort…) et pas mal de chansons basées sur des riffs et un peu de fuck dans les paroles (fuck dans le sens juron, pas le verbe, nos trois amis geeks sont totalement asexués). Petit ouf de soulagement. Un album de plus pour Muse mais de toute façon -comme pour les Stones ou U2– le but d’un album de Muse est de promouvoir une tournée car il parait qu’un concert de Muse, c’est la vie. Comme le Futuroscope. En parlant de futur, il convient de s’attarder un instant sur ce qui donne son petit sel à ‘Drones‘, ce qui en fait un disque moins facilement oubliable que ses grands frères. Il s’agit d’un (à lire avec une voix sépulcrale) concept album. Muse y raconte une histoire qui va nous révéler la psycho tourmentée de son auteur. Un brave gars est transformé en machine à tuer et y perd son humanité. Après tout pourquoi pas, ce n’est pas plus con que ‘Tommy ‘ ou ‘Machina‘. Ceci nous pousse donc à tendre l’oreille sur ce qu’a à dire le cas Bellamy. Et là on se souvient de la maxime du philosophe : «[url=https://www.visual-music.org/chronique-889.htm]Bellamy n’a rien à dire mais il le dit tout de même, et fort en plus[url] » à laquelle il faudrait ajouter maladroitement. Ces paroles frisent l’adolescent attardé alors que notre Matthew doit être un vrai bon adulsecent maintenant à 35 piges passées. Est-ce étonnant ? Pas totalement, les paroles de Muse sont comme la musique de Muse : fort peu subtiles digne d’un d’jeune qui vient de lire 1984 et y a vu l’avenir, mec. Pour appuyer son puissant pamphlet, l’anglais y fourre des extraits de discours de Kennedy. Carrément. Ouais, ‘Drones‘ devrait inspirer la peur, il inspire le rire. Bellamy rêve depuis toujours de tous nous faire pleurer (cf : le clip de ‘Muscle Museum‘) mais les gens sortent de ses concerts avec le sourire et écoute ses disques avec joie. Rien ne changera avec ‘Drones‘, ni mieux ni pire que tous les ‘Absolution‘ ou ‘2nd Law‘ du monde. La machine est en marche, tout le monde sait que c’est nul mais tout le monde va au concert et chante le poing levé, le cerveau lavé.

Et si Bellamy avait raison ?