Rocky Votolato – Suicide Medecine

Ca va faire quinze minutes déjà que je scotche devant mon écran… J’ai inséré ‘Suicide Medecine‘ depuis maintenant 20 minutes et toujours rien d’écrit. Pourquoi je vous dis ça ? Tout simplement parce que c’est l’effet de ce CD. On avait déjà Jack Johnson ou encore Damien Rice, il faudra aussi compter maintenant sur Rocky Votolato. Avec un nom comme ça, j’entendais déjà ‘The eye of the tiger‘ résonner dans mon cerveau, mais il en est tout autre. Rocky Votolato est de ces musiciens qui viennent vous toucher directement dès les premières secondes au fond de vous. Vous forçant à arrêter ce que vous étiez en train de faire et à écouter, vous viendrez même vous surprendre à sourire, vous attrister, ou même plisser les yeux de douleur lors de l’écoute de ce CD. Car ici on ne parle plus de musique mais d’émotions.

Avec un artwork sobre et triste mais complètement réussi, Rocky nous emmène dans son univers teinté de pop enjouée et de ballades touchantes. Le frère d’un de The Blood Brothers fait partie de ces gens dotés d’une voix qui transcende. Et on s’en rend rapidement compte que ce soit sur ‘Suicide Medecine‘ ou encore ‘Montana‘, il n’y pas à dire, la recette de l’honnêteté et de la sincérité est celle qui marche le mieux et à coup sûr. On ne pourra pas reprocher à Rocky de se contenter de chanter et de ne pas s’impliquer, car à chaque chanson on a l’impression d’en savoir un peu plus sur lui et son univers.

Avec principalement une guitare sèche, parfois supportée par une batterie, ou un harmonica (sur ‘Mix Tapes/Cellmates‘) et des violons (sur la magnifique ‘Death-Right‘) et tout au long des 13 pistes, tout en sincérité, Rocky nous livre un album magnifique. Sur ‘Alabaster‘, l’harmonica vient vous titiller les oreilles et l’air entraînant vient vous redonner le sourire. Sur ‘Prison is Private Property‘, on écoute l’histoire que nous raconte Rocky, car contrairement à Chris Carraba qui nourrit ses chansons principalement de ses sentiments romantiques sur les relations, Rocky lui nous délivre son point de vue sur le gouvernement, la vérité, la violence, la vie… Et quand il se met à hurler de toutes ses tripes, si vous n’êtes pas touché… vous n’êtes pas humain…

Je ne préfère pas détailler ce CD, non pas que j’ai la flemme d’écrire, je pourrais en écrire des tonnes, mais plutôt que je souhaite que vous découvriez ce disque comme moi je l’ai découvert et (je l’espère) que vous l’appréciez autant que je l’apprécie. Il est vraiment dur de tirer une chanson du lot, ‘Suicide Medecine‘, ‘The Light and The Sound‘, ‘Secrets of a salesman‘, ‘Automatic Rifle‘, ‘Every Red Cent‘, ‘Montana‘, ‘Prison is Private Property‘ et ‘The City is Calling‘ sont toutes aussi rayonnantes les unes que les autres. Alors si je devais terminer cette chronique avec une phrase, ça serait celle là : l’honnêteté est la plus belle des musiques.