Autant le dire tout de suite: Avant d’ouvrir le Velvet Magazine #4 je n’avais jamais ni entendu ni lu le mot Powersolo. Et visiblement je ne suis pas le seul, vu que j’ai moi-même rajouté toutes les informations concernant ce groupe sur le (merveilleux) site web que vous êtes en train de visiter.
Et dommage, ô combien dommage, car cette formation qui commence à être pas mal célèbre en ses propres contrées (à savoir au Danemark) gagne vraiment tout à être connue. J’arrêterai ici pour le contexte général faute d’informations, mais je ne saurai que trop vous recommander la lecture du magazine sus-mentionné et un petit tour sur leur site officiel pour plus de renseignements sur ce trio ‘loufoque et hystérique’.
‘It’s Raceday and your Pussy is Gut‘ est un vrai paquet surprise, dans lequel on trouve tout ce qu’on aurait jamais imaginé pouvoir trouver dans un album du XXIème: Des véritables bijoux mélangeant country, pop, punk et billy, avec pour seul mot d’ordre le fun et la magie de faire du vieux avec du neuf… Des arrangements à deux guitares assurément très rock’n’roll souvent doublé d’un son de clavier qui fleure bon le vintage (écoutez la première claque ‘Baby you ain’t looking right‘, ‘Mr Suit‘ ou ‘Be Witcha‘…), des ballades country en downtempo qui nous laissent (heureusement) le temps de souffler un peu (‘Hillbilly Child‘, ‘Broken Wings‘), des chansons carrément folk qui relèvent d’un songwriting assez irréprochable (‘Oak Tree Girl‘, ‘Fertilizer Baby‘) ou des bombes survoltées dont on a du mal à admettre la composition contemporaine (je pense surtout à ‘Good Behaviour‘ qui aurait fait un excellent tube interplanétaire des 60’s) cet album semble atemporel et sorti juste pour nous prouver qu’il est encore possible de sortir d’excellentes choses dans un domaine qui tire un petit peu la langue.
Sa qualité principale reste certainement le caractère ultra imagé présent sur toutes les chansons: On aurait tout aussi bien pu être en train d’écouter la bande originale d’un bon Tarentino, par exmple… J’en veux pour preuve ‘Juanito‘ qui est une véritable démonstration de style dans un genre mexicano-rock’n’roll et qui soutiendrait toute comparaison avec un ‘Misirlou‘ sur un dancefloor, ‘Nascar‘ qui nous projette immédiatement dans le désert pour une course de camions (les grosses mécaniques étant apparamment un thème chéri de la formation, c.f ‘Truckin‘) ou encore ‘Don’t Hate me Baby‘ qui collerait à merveille avec des réglements de compte sur fond de vieilles bagnoles 70’s.
Un sans-faute burlesque, drôle et sacrément entraînant donc, qui ne manquera pas de donner à certain l’envie de ressortir leur banane et leur perfecto, histoire de taper de la santiag’ encore un peu devant la porte d’une station essence en grattant une folk pourrie mais assurément très très rock’n’roll…