Quelques mois après avoir laissé quelques mâchoires au sol lors de l’enregistrement de Echoes chez Arte, WU-LU revient à Paris en concert pour présenter Loggerhead.
Changement pour ceux qui ont vu l’émission, le groupe est un trio. Basse, guitare, batterie pour un format plus rock. Comme sur album, le rythme monte en pression titre après titre. Ce qui permet à WU-LU de déployer ses styles. Trip-hop, hip-hop, rock, tout y passe avec fluidité et facilité tout en mouillant le maillot. ‘Scrambled Tricks‘ et son kick hip-hop débarque rapidement pour mettre la fosse en route. Là où l’enchaînement ‘Slightly‘ et ‘Broken Homes‘ sont plus propices aux flottements. Aimant à jongler avec les tempos, le trio s’amuse donc à proposer un set qui n’a pas envie de simplement nous rentrer dedans. La première partie HALINA rejoindra les troupes plusieurs fois et notamment pour ‘Night Pill‘ en milieu de set pour assurer les backings vocals. L’occasion d’entendre à nouveau sa voix découverte ce soir-là et d’oublier les quelques problèmes de transitions rencontrés lors de son show solo.
Comme sur Loggerhead, WU-LU n’envoie pas tout de suite et a décidé de garder ses meilleures munitions pour la deuxième moitié de son concert. ‘Road Trip‘ et sa batterie martelée, sa lourde ligne de basse et ses cris remplis de delays amènent le show va passer la deuxième en termes d’intensité. En live, ‘Times‘ est leur chanson la plus évidente et fédératrice. Son mélange entre force, emo, mélodie et ce qu’il faut de gnac pour mettre à mal ses cervicales récolte tout via ses riffs étiquetés années 90. Après avoir mis le feu à la Maro, le groupe rebrouille les pistes en balançant leurs billes trip-hop, ‘Facts‘, ‘Ten‘ et ‘Blame‘. Refrains scandés pour la dernière qui sert de rampe de lancement parfaite pour le titre le plus à même de résumer leurs deux facettes. ‘South‘ et son cri rageur défoule tout le monde avant de renvoyer tout le monde chez soi ou à l’étage au Bar pour quelques verreavec la sensation d’avoir vu un concert qui en appelera bien d’autres. Signe que le projet redémarre sur de nouvelles bases cette année : aucun titre du premier disque de 2015 ne sera joué lors du set.