PVA ✖︎ Blush

PVA est un trio électro venu d’Angleterre. On les surveille depuis quelques années suite à un premier EP enregistré avec Dan Carey. Les voici maintenant en auto-production sur leur premier album, Blush.

Des beats venues des tréfonds du dancefloor et une atmosphère sale, sombre et défoulante. L’énergie des PVA est viscérale et rebondissante. Les titres ne laissent pas place au repos et aident à transformer toute pièce en piste de danse enflammée et poisseux. Leur recette est de fusionner le caractère addictif et trippant de l’électro, de vraies percussions portées par un batteur et des compositions rentre-dedans que l’on attribuerait plutôt au rock. Pour arriver à ce style qui est leur, qu’ils décrivent eux-mêmes lors de notre interview réalisée en avril dernier comme techno rock.

Un exemple pour tester leur flow démoniaque : ‘Untethered‘. Equipés d’une production alliant souffle, coffre et puissance, le son gagne un supplément d’âme qui fait la différence vis-à-vis d’autres projets orientés électro. Par-dessus, les voix de Josh Baxter et Ella Harris se répondent dans un flow cold wave mi-envoûtant, mi-menaçant contribuant énormément à la réussite et à la variété des morceaux. En première partie de Dry Cleaning ou Shame, PVA a su se moduler. Insister sur les guitares ou sur le style planant de leur musique en fonction du groupe qui les succède. Une agilité qu’on retrouve ici sur Blush qui est loin d’être un tunnel redondant de 45 minutes.

 

Au-delà de ses pépites immédiates que sont ‘Bunker‘, ‘The Individual‘ ou ‘Comfort Eating‘, chaque morceau vient consolider cette impression de pertinence et de confiance dégagée par le groupe. Avant de s’éteindre doucement avec deux derniers titres en sourdine, ce premier album est la confirmation que ce groupe n’était pas une histoire de singles et que le temps ne leur a pas porté préjudice. Signé chez Ninja Tune, il se peut qu’il soit le début d’un vent nouveau chez les formations anglaises ayant bien fait le tour du post-punk ces cinq dernières années. Ce n’est pas un hasard non plus si on les avait listé dans nos espoirs de la scène UK il y a un an tout juste.

NOTE FINALE
-La production, puissante et chaleureuse
Bunker, Untethered, Comfort Eating
-La fin du disque, en sourdine
4